Vidéo. Rabouni. Affaire du disparu Ahmed Khalil: silence coupable d’Alger, nouvelle flambée contestataire

Le360

Face à l’omerta imposée par les services algériens, qui ont refusé de rencontrer un «émissaire» de la direction du polisario, au sujet de la disparition d’Ahmed Khalil, enlevé en 2009 à Alger, une nouvelle vague de colère populaire s’est déchaînée hier mardi 11 février à Rabouni. Détails.

Le 12/02/2019 à 10h57

Plus rien ne semble pouvoir arrêter la famille Khalil et sa tribu "Souaad", dans leur exigence de vérité sur le sort d'Ahmed Khalil, ex-conseiller de l'ancien chef du polisario feu Mohamed Abdelaziz, en charge des droits de l'homme, enlevé dans des circonstances mystérieuses en 2009 à Alger. Une nouvelle lame de fond contestataire vient en effet secouer le silence feutré du QG du polisario, à Rabouni, où un nouveau rassemblement populaire a eu lieu hier, mardi 11 février, à l'initiative de la famille et de la tribu "Souaad", dont est issu l'ex-chef de la sécurité des camps de Tindouf. 

Ce nouvel épisode de contestation, entamé le 31 janvier dernier à Rabouni, intervient sur fond de vaines tentatives d'approcher les autorités algériennes par la direction du polisario, dans le cadre d'une commission mise en place en concertation avec les proches d'Ahmed Khalil, en vue de mettre la lumière sur le sort de ce dernier. 

D'après les sources de le360, un émissaire du polisario, le dénommé Brahim Ahmed Mahmoud Biadillah, alias Grigaou, a été dépêché à Alger, mais "sans, apparemment, avoir pu rencontrer des cadres sécuritaires algériens de hauts rangs, afin de régler le problème du sort réservé au disparu précité". 

De retour à Rabouni, le 9 février dernier, l'émissaire dit "Grigaou" s'est réuni avec Abdelkader Taleb Oumar, «premier ministre», en sa qualité d'ancien «chef du renseignement» et avec Ahmed Salama, conseiller de Brahim Ghali, avant de s'entretenir avec le comité représentant les membres de la tribu Rguibat Souaad pour leur annoncer qu'il n'a pas pu faire d'avancées sur cette question et que le dossier demeure entre les mains des autorités algériennes qui restent hermétiques sur ce sujet".

Un silence algérien coupable, qui vient en rajouter à la détresse des proches du disparu, sortis en masse hier, lundi 11 février, à Rabouni, pour obliger la direction séparatiste à trouver une issue à cette affaire. Une direction fantoche puisque le pouvoir de décision est réellement entre les mains des haut galonnés algériens. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 12/02/2019 à 10h57