La litanie n’a rien de nouveau, Me Ziane, avocat de son état, aujourd’hui en perte de repères (et en mal de vrais dossiers à plaider), nous y a un peu trop habitués ces derniers temps, notamment à travers des lives sur YouTube. Des vidéos qui demandent de s’accrocher pour pouvoir suivre le fil de sa pensée, tant le manque d’arguments le dispute à une vraie incohérence.
Mais cette fois, celui qui fut, jadis, un tonitruant tribun, s’est trompé tant dans le choix du canal que du moment pour distiller ce qu’il lui reste comme venin. Samedi 8 octobre 2022, dans un entretien accordé par visioconférence au site d’information espagnol El Independiente et publié le lendemain, Mohamed Ziane a repris la même diatribe qu'il a déjà servie, contre la plus haute autorité de l’Etat, le roi Mohammed VI, lui reprochant de nouveau, dans ce qui ressemble à un mot d’ordre partagé par tant d’autres «opposants», son… absence.
Comme obnubilé par ce qui a tout d’une véritable obsession pour la personne du roi Mohammed VI, Ziane est allé jusqu’à affirmer que ce dernier a quitté le Maroc, et n’a pas l’intention d’y retourner. Dans son aveuglement, il était loin de se douter que le Souverain se trouvait en fait à Rabat, où il présidait, à la mosquée Hassan, une veillée religieuse en commémoration de Aïd Al-Mawlid Annabaoui Acharif.
Mettant en doute son état de santé et sa capacité à gouverner encore, Ziane n’a sans doute pas pris le temps de regarder la télévision, encore moins d’analyser les images de cette célébration, dans laquelle le Roi apparaît alerte et souriant, recevant comme il se doit les citoyens et des personnalités étrangères et, surtout, saluant la foule des Marocains enthousiastes, venus à sa rencontre à cette occasion.
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Mohamed Ziane, désormais réduit à un rôle de perroquet, répétant à l’envi les mêmes jérémiades, poussant le ridicule jusqu’à prédire l'abdication du Roi, affirme que la monarchie n'attend que le prince héritier ait atteint l’âge nécessaire à même de lui permettre d'accéder au Trône. Il oublie, et c’est étonnant de la part d’un juriste, que cet âge-là est de 18 ans (et non de 20), et que Moulay El Hassan l’a déjà largement atteint.
Dans sa volonté de vengeance après avoir tout perdu de son flegme, toute son aura et même ce qui fut son «business», l’avocat en est venu à lâcher des contre-vérités. Et en choisissant un média espagnol peu au fait de la réalité du Maroc, il ne fait que montrer sa capacité à induire en erreur ceux et celles qui manquent de discernement.
Mais venons-en au sujet qui fait tant jaser «Maître» Ziane (sur son arbre perché) et toute une clique de «haters» ces derniers temps: la santé du Roi et sa capacité à gouverner. Ces gens-là semblent oublier que l’état de santé du Souverain, et c’est en l’occurrence un fait nouveau qui a dû leur échapper, fait l’objet d’une communication régulière et totalement transparente. Pas plus tard que le 16 juillet dernier, les Marocains ont ainsi appris que le Roi avait contracté le Covid-19, dans une forme asymptomatique. L’annonce en avait été faite par le médecin personnel du Souverain, le Pr Lahcen Belyamani, dans un communiqué officiel. Le 28 janvier 2018, comme le 15 juin 2020, quand le Roi a dû être opéré du cœur, c’est là encore par la voix d’une communication officielle que les Marocains l’ont appris. Spéculer de la sorte sur l’état de santé du Roi relève donc de la pure propagande, de la malveillance et de la manipulation.
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Quant à la capacité et l’envie de gouverner du Souverain, une question s’impose: quand le Roi a-t-il donc bien pu faillir à sa fonction ou manquer à ses devoirs? La réponse est simple: jamais. Si la Constitution de 2011 attribue au Roi des prérogatives régaliennes de garantie de la sécurité intérieure et extérieure du pays, de diplomatie et celles de la commanderie des croyants, il devient évident que le constat est clair: si le Royaume brille de mille feux actuellement, c’est précisément sur ces registres. On passera sur les chantiers titanesques impulsés par le Roi et sur lesquels il veille personnellement, des grands projets économiques structurants aux réformes sociales majeures, dont le dernier acte n’est autre, d’ailleurs, que le vaste programme de généralisation de la couverture sociale au Maroc.
Des chantiers sur lesquels le Roi veille personnellement, que ce soit dans le cadre du Conseil des ministres ou les réunions ad hoc qu’il préside régulièrement. Le tout dans le cadre d’institutions ne permettant aucune vacance de pouvoir et d’un partage des responsabilités, dans lequel le gouvernement et les instances élues ont également leur rôle à jouer. Il est d’ailleurs stupéfiant que ceux qui appellent à une monarchie parlementaire au Maroc soient ceux-là même qui s’interrogent, pour un oui ou pour un non, sur «l’absence» du Roi. Comme il est étonnant de voir la dextérité avec laquelle certains des défenseurs de la sacralité des constantes de la nation retournent leur veste.
N'en déplaise à Mohamed Ziane, jadis plus royaliste que le roi, et aujourd'hui ex-secrétaire général du Parti libéral marocain, qui a très mal vieilli au point de radoter de façon pathétique: le roi Mohammed VI se porte bien. Et si l’avocat défroqué, réduit à se cacher derrière son passeport espagnol –et son «clan»– n’a plus d’autre occupation que de scruter les moindres faits et gestes du Souverain, il gagnerait à prendre soin de sa santé mentale. Ses sorties s'apparentent de plus en plus au registre de la folie.