Quand les tortionnaires du Polisario tentent de se déguiser en défenseurs des droits de l’Homme

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, est recherché par la justice espagnole pour violations de droits humains.

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, est recherché par la justice espagnole pour violations de droits humains. . DR

Face aux dénonciations en série des violations avérées des droits de l’Homme dans les camps de Lahmada, le Polisario tente une esquive en se dotant d’un prétendu «mécanisme de défense des droits de l’homme». Une nouvelle manœuvre qui ne trompe personne.

Le 27/08/2020 à 13h15

L’Agence de presse officielle algérienne, l'APS, a consacré hier, mercredi 26 août, une dépêche à une décision importante du Polisario. La direction des séparatistes «vient d'annoncer la création d'un mécanisme de coordination de l'action en matière des droits humains en vue de documenter et mettre à nu les violations commises par le Maroc à l'encontre des Sahraouis depuis…1975». Le séparatiste en chef, Brahim Ghali, et son soi-disant Premier ministre comptent ainsi, selon l’APS, traduire le Maroc devant les «juridictions internationales», pour «crimes contre l’humanité». Rien que ça. 

Même s’il est clair que c'est un peu fort de café, ce nouvel instrument de propagande reflète surtout un échec latent de la diplomatie algérienne, qui a vainement tenté ces dernières années de faire des droits de l’homme un cheval de bataille contre le Maroc. Ainsi, après avoir échoué à étendre les prérogatives de la mission onusienne au Sahara, chargée de la surveillance du cessez-le-feu (Minurso), aux droits de l’homme dans les Provinces du Sud du Maroc, c’est finalement au Polisario lui-même que le régime algérien ordonne aujourd’hui de créer une énième coquille vide.

Cette nouvelle manœuvre intervient quelques semaines seulement après que des centaines d’organisations de la société civile et des droits de l’Homme dans les Provinces du Sud du Maroc ont saisi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, pour la mettre en garde contre les mensonges colportés par le Polisario et l’Algérie quant aux prétendues violations de droits de l’Homme au Sahara marocain. «En notre qualité d’organisations sahraouies actives, représentatives et travaillant en toute liberté dans notre pays, le Maroc, nous attestons que la situation des droits de l'Homme au Sahara marocain est tout à fait normale», avaient réagi en chœur ces 925 organisations, dont la majorité travaille dans la défense des droits humains.

Même les élus des Provinces du Sud du Maroc, représentés par les présidents des Conseils régionaux de Laâyoune-Sakia El Hamra, Sidi Hamdi Ould Errachid, et de Dakhla-Oued Eddahab, Yenja Ould El Khattat, ont écrit à Michelle Bachelet, forts de leur légitimité d’élus, pour attirer son attention, «en toute connaissance de cause, sur les desseins de cette exploitation immorale des droits de l’Homme et des instances de l’ONU en charge de ce dossier, par l’Algérie et le Polisario qui traînent un lourd passif dans le domaine des violations des droits de l’Homme et de la répression des libertés.»

Finalement, l’objectif principal de l’Algérie à travers cette fixation, auréolée de propagande et de mensonge, sur les droits de l’Homme dans le Sahara marocain n’est autre que de détourner les regards quant aux violations manifestes dans les camps de Lahmada. Dans ceux-ci, et de l’avis même de certains médias séparatistes, le nombre d’enterrements quotidiens va actuellement crescendo, et à un rythme infernal, sous l’effet conjugué de la pandémie de coronavirus, de la malnutrition, d'actes de torture et autres maltraitances des opposants politiques dans les nombreux centres de détention du Polisario.

Par Mohammed Ould Boah
Le 27/08/2020 à 13h15