Vulgaire, hâbleur, fanfaron et menteur. Tels sont les adjectifs qui s’imposent à la lecture de l’entretien fleuve, publié ce mercredi 2 juin par l’hebdomadaire français Le Point. A la question de savoir si le retour aux armes du Polisario pouvait entraîner un conflit régional, Tebboune a répondu: «le Maroc a toujours été l'agresseur. Nous n'agresserons jamais notre voisin. Nous riposterons si nous sommes attaqués. Mais je doute que le Maroc s'y essaie, les rapports de force étant ce qu'ils sont».
Tebboune répandra ses fanfaronnades également quand il sera interrogé sur l’avenir de l’UMA avec des générations d'Algériens et de Marocains qui ne se connaissent pas. A cet égards, il affirme que «dans cette relation, le rôle honorable revient à l'Algérie. La rupture avec le Maroc –et je parle de la monarchie, pas du peuple marocain, que nous estimons– remonte à tellement longtemps qu'elle s'est banalisée». On remarquera au passage que Tebboune utilise ce vieux levier de la junte militaire, qui dirige l’Algérie, et tendant à séparer le peuple marocain de la monarchie. Tebboune fait semblant d’ignorer que la monarchie est enracinée dans l’histoire et l’identité du peuple marocain. Il fait mine aussi d’ignorer que l’intégrité territoriale du Maroc fait l’unanimité au sein du peuple marocain.
Lire aussi : En matière de marocophobie, le président Tebboune est pire que Bouteflika, selon un politologue
A une question sur la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, Tebboune va alors donner toute la mesure de sa haine, de sa vulgarité et de sa stature indigne d’un chef d’Etat. Il répond: «comment peut-on penser offrir à un monarque un territoire entier, avec toute sa population? Où est le respect des peuples? Cette reconnaissance ne veut rien dire. Toutes les résolutions du Conseil de sécurité concernant le Sahara occidental sont présentées par les États-Unis. On ne peut pas revenir, verbalement, sur tout ce qui a été fait par Washington pour faire plaisir à un roi».
Encore une fois, le président algérien s’attaque nommément au Roi du Maroc, tout en laissant croire que le Sahara est une cause qui n’intéresse pas le peuple marocain. Si quelqu’un cherchait à adopter pareil ton hâbleur, il répondrait à Tebboune qu’il n’a qu’à essayer d’envoyer l’armée algérienne au Sahara pour voir, alors, combien de Marocains vont se dresser contre elle.
Dans sa diatribe contre le Maroc et le Souverain, Tebboune poursuit en ces termes: «pourquoi les Marocains refusent-ils l'autodétermination? Parce qu'ils ont procédé à un changement ethnique qui a ses conséquences: les Sahraouis à l'intérieur du Sahara occidental sont aujourd'hui minoritaires par rapport aux Marocains qui s'y sont installés. En cas de vote pour l'autodétermination, les Marocains installés sur le territoire sahraoui vont voter pour l'indépendance parce qu'ils ne voudront plus être les sujets du roi. Il est paradoxal d'avoir une majorité marocaine et de refuser le vote d'autodétermination».
Lire aussi : Vidéo. La «marocophobie» hystérique d’Alger pousse ses généraux à s’improviser diplomates
Visiblement, les percées historiques réalisées par le roi Mohammed VI sur le dossier du Sahara et le statut de puissance régionale que le Maroc a atteint, sous la conduite du Souverain, font enrager le pouvoir militaire algérien et l’homme de paille qu’il a placé comme président.
Indépendamment du Maroc, Tebboune a aussi donné la pleine mesure de sa fuite en avant et de sa propension pour le mensonge. A une question sur la campagne de vaccination anti-Covid 19, particulièrement désastreuse en Algérie, Tebboune répond sans sourciller: «l'Algérie a commencé à vacciner en janvier, avant presque tous les pays africains. Les vaccins sont justement là pour ceux qui en font la demande. Quant au rythme de la vaccination, il suit le bon vouloir des Algériens, car nous ne voulons pas l'imposer. Mais nous allons lancer de grandes campagnes de sensibilisation, car le fait que l'Algérie ait été relativement peu impactée dissuade les gens d'aller se faire vacciner».
Et sa réponse sur le climat des affaires en Algérie va sidérer tous les économistes de la planète. Tebboune affirme que «la logique du Doing business instaure certains paramètres pour capter les investissements directs étrangers. Parce que les opérateurs investissent là où il y a le minimum d'État. Certains pays l'acceptent, à défaut d'avoir d'autres moyens de création d'emplois, devenant presque des protectorats d'autres pays, où on peut, par exemple, prohiber l'action syndicale». Quel autre homme d’Etat au monde peut-il tenir des propos aussi inconséquents, qui couvrent malheureusement de ridicule son pays?
On savait que Abdelmadjid Tebboune n’était pas qualifié pour diriger un Etat. Cet entretien met à nu un président minable.