Le chef de l’Exécutif a estimé, lors d’un colloque international organisé ce mardi 26 juillet 2022 à Skhirat, sous le thème de la protection sociale, à l'initiative de l’Association des inspecteurs des finances -que dirige Fouzi Lekjaa, ministre délégué au Budget-, que le succès de ce chantier, basé sur le principe de la solidarité entre les mutualistes, passe impérativement par l’obligation du versement des cotisations par les adhérents.
Aziz Akhannouch a indiqué que sa coalition gouvernementale «mettra tout en œuvre pour que ce chantier réponde aux attentes du Souverain, qui suit de près cette réforme, et des citoyens». «En neuf mois, l’Exécutif a réussi à recenser les bénéficiaires, à adopter des textes de loi (22 décrets) et à mettre au point une ambitieuse réforme du système de santé», a déclaré Aziz Akhannouch.
«La prochaine étape de ce chantier intéressera les quelque 11 millions de Ramedistes», le régime d’assistance médicale, a-t-il ajouté. «Nous n’allons pas abandonner les Ramédistes, en faisant marche arrière sur leur cas. Non pas du tout», a martelé le chef du gouvernement.
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Tenu sous le haut patronage du roi Mohammed VI, ce colloque international de deux jours a réuni près d’un demi-millier de personnes. L’assistance était composée notamment de ministres, d’ambassadeurs étrangers accrédités au Maroc, de représentants de la société civile, de syndicats et du patronat ainsi que des parlementaires et des patrons de banques et d’administrations publiques et privées.
Le bal de la conférence qui se tient autour de plusieurs panels a été ouvert par Fouzi Lekjaa qui a qualifié le projet de protection sociale de «tournant historique et de révolution» sociale au Maroc. Il est toutefois resté imprécis quant au mode de financement.
Un point sur lequel le patron de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, a alerté, relevant la nécessité de préserver les équilibres macro-économiques du pays. Il a énuméré les faiblesses du pays en citant l’informel, la corruption…. «La souveraineté, c’est la gestion des ressources financières» d’un pays, a lancé le gendarme de la monnaie en faisant référence au plan d’ajustement structurel des années 1980 imposé par le FMI.
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Mais, Fouzi Lekjaa a préalablement invité toutes les bonnes volontés à «travailler la main dans la main afin que personne ne reste en marge de cet important chantier qui a nécessité environ 20 ans de travail».
La ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a évoqué l’engagement du gouvernement qui a instauré les principaux mécanismes de ce chantier royal. Elle a également appelé à la mobilisation de tous en vue de la réussite du projet, comme elle a évoqué l’importance des cotisations, de la mise à niveau des hôpitaux et de la promotion des ressources humaines.
Enfin, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a abondé dans le même sens en parlant d’une «pensée nouvelle» du Maroc qui a eu le mérite de se lancer, en dépit des «trois crises, sanitaire, énergétique et climatique, qui frappent le monde, dans la mise en œuvre de ce chantier grandiose».