«Nous considérons comme une année blanche cette première étape du mandat du gouvernement. Le seul élément positif enregistré dans le cadre du chantier dit Etat social a porté sur l’inscription de nouveaux d’adhérents à la CNSS, dont le nombre atteindrait 22 millions personnes au titre du projet de la protection sociale», a affirmé Rachid Hammouni, président du groupe parlementaire du PPS dans un entretien avec Le360.
«Ce qui nous a préoccupés durant cette année, c’est la faiblesse de réactivité du gouvernement face aux attentes des citoyens en matière du pouvoir d’achat», a-t-il poursuivi.
«Les 16 milliards de dirhams supplémentaires, dédiés à la caisse de compensation, ont été réservés au soutien au prix des denrées les plus largement consommées comme le sucre», a-t-il estimé.
Et d’indiquer, par ailleurs, que le problème qui se pose maintenant est de savoir «comment le gouvernement va pouvoir assurer un budget de 52 milliards de dirhams pour financer le chantier de la protection sociale».
Lire aussi : Réforme de la santé: tout ce qu’il faut savoir sur le projet de loi-cadre adopté en Conseil des ministres
«En 2022, nous avons proposé des mesures en croyant que le gouvernement allait les prendre en considération. Or, aucun progrès n’a été enregistré dans ce sens. Nous ne savons pas comment le gouvernement compte faire pour assurer, l’année prochaine, les 27 milliards de dirhams que représente la quote-part de l’Exécutif, le reste devant être assuré par les cotisations des adhérents», s’est interrogé Rachid Hammouni.
Dans la loi de cadrage, il n’y a aucune mesure dédiée à ce chapitre «sauf la décision de supprimer l’aide accordée aux promoteurs pour la vente des logements économiques».
Selon Rachid Hammouni, face à la crise mondiale, il sera difficile à l’Etat de s’endetter encore davantage. «Nous avons donc proposé, à titre d’exemple, l’instauration d’un impôt sur la fortune et une fiscalité conséquente pour les grandes entreprises».
Selon le député du PPS, en 2023, une grande partie de la législation sera consacrée à l’examen et à l’adoption du projet de loi cadre relatif à la réforme de la santé et à celui de la charte des investissements.
«Nous pensons à ce titre que la mise en œuvre du chantier de la santé ne pourra intervenir qu’en 2024 et même bien plus tard si on prend en compte l’insuffisance des ressources financières et la longue durée nécessaire pour former les médecins et construire les hôpitaux dont les CHU», a-t-il ainsi martelé.