Pour calmer ses troupes, le PJD s'en prend à...Benkirane et Ramid

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Dans une tentative de calmer les dissensions internes, le Secrétariat général du PJD appelle "l'ensemble des militants à préserver la cohésion". Entendra qui voudra.

Le 11/11/2017 à 11h37

Dans un communiqué publié vendredi soir suite à la réunion, la veille, du Secrétariat général, le bureau politique reconnaît de façon claire l'existence de différends internes. Abdelilah Benkirane et Mustapha Ramid, à couteaux tirés depuis plusieurs semaines, ont d'ailleurs brillé par leur absence de cette réunion. Pourtant, la rencontre devait être celle de la réconciliation.

Sans citer aucune partie, le document a ouvertement critiqué les tiraillements entre les deux ténors du parti. La pomme de discorde n'étant autre que l'option d'une reconduction de l'ancien chef du gouvernement à la tête du parti de la Lampe pour la troisième fois. Option à laquelle le clan Ramid s'oppose.

"Vu la priorité que présente la préparation du prochain congrès (décembre), le Secrétariat général appelle l'ensemble des militants à s'engager dans un esprit positif et dans un élan collectif pour réussir les prochaines réunions du Conseil national et du Congrès, deux étapes appelées à unifier les rangs (...) et à confirmer le parti dans son rôle d'acteur modèle en matière de gestion démocratique et de prise de décisions de façon autonome", lit-on dans le communiqué.

Le bureau politique estime, en visant implicitement Benkirane, que les différences de points de vue sont "un phénomène vital et sain" à condition qu'elles ne soient pas exploitées "pour s'attaquer aux personnes, à leurs idées ou douter de leur honnêteté".

Se tournant vers Mustapha Ramid, dont les sorties sur Facebook font à chaque fois polémique, le Secrétariat général estime que le parti est "le seul espace approprié" au dialogue et à l'expression des différentes positions. Il considère enfin que "la décision de la participation du PJD au gouvernement est une question qui relève du passé".

On notera que le communiqué est quand même signé... Abdelilah Benkirane.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/11/2017 à 11h37