Pas de hausse pour les prix de l’alcool au Maroc en 2023

Série de bouteilles d'alcool artisanal. . GEORGES GOBET / AFP

Revue de presseKiosque360. Les groupes parlementaires de la majorité ont décidé de ne pas présenter d’amendements visant à augmenter la TIC des boissons alcoolisées et des bières dans le PLF 2023. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 07/11/2022 à 19h17

Les prix des boissons alcoolisées et des bières ne connaîtront pas de hausse en 2023. En effet, les présidents des groupes parlementaires de la majorité ont décidé de ne pas présenter d’amendements visant à augmenter la taxe intérieure de consommation (TIC) des boissons alcoolisées et des bières dans le projet de loi de Finances (PLF) 2023.

Lors de leur réunion, dimanche, avec la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, «les présidents des groupes parlementaires de la majorité n’ont pas évoqué la taxe relative aux boissons alcoolisées et bières».

D’après les sources du quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du mardi 8 novembre, la majorité parlementaire aurait pris cette décision afin «de protéger la santé des consommateurs et barrer la route aux boissons alcoolisées frelatées ou de contrebande, qui pourraient nuire aux consommateurs», comme ce fut le cas dernièrement, lorsque «19 personnes sont décédés et d'autres ont été hospitalisées, suite à une intoxication à l'alcool frelaté».

Selon le projet de loi de Finances 2023, indiquent les mêmes sources, «le Trésor public prévoit d'enregistrer des revenus venant des diverses taxes en vigueur sur les cigarettes et l'alcool, de l'ordre de 14,5 milliards de dirhams, soit un milliard de plus par rapport à l’année dernière, en raison de l’augmentation du nombre des consommateurs».

Dans les détails des recettes fiscales prévues en 2023, poursuit le quotidien, il s’agira de «1.1 milliard de dirhams de redevance sur les types de bière (contre 814 millions de dirhams en 2022), et 859 millions de dirhams de redevance sur l’alcool (contre 630 millions de dirhams en 2022)». Ces taxes sont recouvrées par l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII), au titre de la Taxe intérieure à la consommation (TIC).

Par ailleurs, ajoute le quotidien, «la taxe sur les tabacs manufacturés rapportera 12.50 milliards de dirhams, (contre 11.8 milliards de dirhams en 2022)», rappelant qu’il y a «6 millions de fumeurs de Maroc, dont environ un millions sont des mineurs». En ce qui concerne la consommation d’alcool, le quotidien rappelle que les Marocains consomment environ 131 millions de litres par an, dont «400 millions de bières, 38 millions de bouteilles de vin, 1,5 million de bouteilles de whisky et 140.000 bouteilles de champagne».

Lors de la même réunion, conclut le quotidien, des amendements ont été présentés pour revoir à la hausse les taxes relatives aux liquides des cigarettes électroniques et appareils similaires, et «de revoir à la baisse l’impôt concernant les avocats dans le PLF 2023, dans la perspective de trouver place à une formule qui arrange les deux parties». 

Par Mohamed Younsi
Le 07/11/2022 à 19h17