Les choses se précisent pour le Parti de l’Istiqlal (PI, majorité), qui se trouve à un tournant décisif. Réuni au siège central du parti à Rabat, dimanche 25 février, le Comité exécutif a validé la candidature de son actuel secrétaire général, Nizar Baraka, comme prétendant unique à sa propre succession, lui ouvrant grandes les portes vers un deuxième mandat.
L’instance de direction du PI a également élu Abdeljabbar Rachdi pour diriger le Comité préparatoire du 18ème congrès du parti, qui doit se tenir au cours du mois d’avril 2024. Jeune cadre du parti, Rachdi est un proche de Nizar Baraka, dont il a été le collaborateur et bras droit aussi bien au parti que dans certains départements ministériels.
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Lors de cette même réunion, la direction du parti de la Balance a confié la tête de la commission des statuts à Rahhal Mekkaoui. Membre du Comité exécutif en charge des relations extérieures, ce dernier est un élu communal de Fkih Bensalah, où il avait remplacé Mohamed Moubdiî à la présidence de la commune en novembre 2023. Selon des sources partisanes, la direction de l’Istiqlal va trancher, lors des prochaines réunions, au sujet des autres commissions thématiques.
Le parti de l’Istiqlal n’a pas tenu de congrès national depuis 2017, un rendez-vous qui a été émaillé par de graves incidents entre les congressistes. Aujourd’hui, affirment nos sources, les Istiqlaliens insistent sur la nécessité d’unir les rangs au sein du parti et d’atteindre un consensus sur les éventuels points d’achoppement. Cela se confirme avec le choix explicite de Nizar Baraka pour un deuxième mandat, mais rien n’exclut d’éventuelles surprises de la part du clan de Hamdi Ould Errachid, l’homme fort de l’Istiqlal au Sahara.