«Le Maroc, fidèle à sa stratégie du développement de la coopération Sud-Sud, s’engage à mettre son expertise en faveur de la jeunesse africaine en quête de nouveaux horizons de promotion et de progrès», a annoncé Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, à l'inauguration de cette rencontre de deux jours, qui a débuté ce dimanche 4 décembre dans l'enceinte du Parlement du Royaume, à Rabat. Le ministre a cité, au cours de ce discours, des programmes sociaux initiés par le gouvernement marocain, en faveur des jeunes du pays (emplois, Awrach, les Maisons des Jeunes, des cycles de formation professionnelle etc.).
La cérémonie d'ouverture de cette seconde édition du dialogue des jeunes du Parlement panafricain a eu lieu en présence du Zimbabwéen Fortune Zephaniah Charumbira, le président du Parlement panafricain, une assemblée consultative issue de l’Union Africaine (UA), mais aussi de Rachid Talbi Alami, le président de la Chambre des représentants, et d'Enaam Miyara, le président de la Chambre des conseillers.
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Dans son allocution, Mehdi Bensaïd a aussi évoqué de nombreux défis que les jeunes d'Afrique doivent relever, dont divers problèmes sociétaux, ce qui pousse certains d'entre eux à vouloir émigrer illégalement vers un «paradis européen». Le ministre a expliqué que «la jeunesse africaine représente 77% de la population du continent, soit 400 millions de jeunes, dont l’âge varie entre 15 et 35 ans. Dans ses rangs, le taux de chômage atteint 60%». Mehdi Bensaïd a aussi livré cette statistique: en Afrique, «70% des jeunes vivent avec moins de deux dollars par jour».
Rachid Talbi Alami et Enaam Miyara ont quant à eux insisté sur la nécessité d’investir sur le «facteur humain», cœur battant de l’Afrique. Pour Rachid Talbi, en effet, «le continent n’a pas de problèmes de ressources énergétiques, sa plus forte force ressource réside dans son capital humain».
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Le président de la Chambre des représentants a expliqué que le continent nécessitait une gouvernance efficiente et l'apport de technologies nouvelles. Et le président de la Chambre des conseillers a quant à lui estimé que les «ambitions des jeunes ne peuvent pas se réaliser sans la mise en place et l’application d’un agenda de réformes précis par les pays africains». Pour Enaam Miyara, ce programme pourrait être porteur de résultats, via «notamment l’accord de libre-échange de la Zlecaf».
Au cours des travaux de cette première journée, les participants ont discuté de plusieurs thématiques, principalement liées au «rôle des Parlements dans l'autonomisation des jeunes», à «la méthodologie de l'Union africaine pour l’autonomisation et l’intégration des jeunes», ainsi qu'au «rôle des droits de l'homme dans le renforcement du rôle des jeunes».
Demain, lundi 5 décembre 2022, les participants seront amenés à examiner deux autres thématiques, d'une part, «Le pouvoir législatif et la société civile: des partenaires potentiels pour l'autonomisation des jeunes», et d'autre part, «Comment les jeunes peuvent-ils exploiter l'agenda 2063, pour mettre fin à la faim et à la malnutrition?».