Parlement: mais qui va s'opposer au futur gouvernement Akhannouch?

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a tenu, lundi 13 septembre 2021 à Rabat, une réunion avec le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar.

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a tenu, lundi 13 septembre 2021 à Rabat, une réunion avec le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar. . MAP

Revue de presseKiosque360. La majorité des partis politiques consultés par le chef de gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, ont exprimé leur souhait de participer au prochain Exécutif. A part le PJD et la gauche radicale, tout le monde semble fuir les bancs ennuyeux de l’opposition au Parlement.

Le 14/09/2021 à 19h54

A part le groupement du PJD et les représentants de la gauche radicale, la plupart des partis représentés au Parlement ont exprimé leur volonté de participer au gouvernement d’Aziz Akhannouch. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 15 septembre, que l’on assiste à une désertion collective des bancs de l’opposition, que ces formations considèrent comme inintéressants. En effet, bien avant qu’Akhannouch n’entame ses consultations pour former le nouveau gouvernement, certains dirigeants de partis ont fait savoir qu’ils seraient les mieux placés pour siéger au sein du prochain Exécutif. Ce faisant, ils n’ont pas hésité à minimiser l’envergure de leurs adversaires en usant de la guerre des rumeurs et en rappelant leurs positions contradictoires vis-à-vis du RNI.

C’est ainsi que les partisans du Tracteur ont mis l’accent sur l’importance de la participation de leur parti en arguant que le PAM avait mené une longue guerre contre le PJD, guerre qui a grandement contribué à sa chute. Leurs adversaires répliquent en publiant des vidéos montrant le patron du PAM, Abdellatif Ouahbi, en train d’attaquer Akhannouch tout en faisant l’éloge du PJD. Pour leur part, les disciples de l’Istiqlal plaident pour que ce parti participe au prochain gouvernement, en affirmant qu’il avait mené une campagne électorale propre, sans jamais verser dans la confrontation verbale avec ses concurrents. Les opposants à cette thèse soulignent que l’Istiqlal a, dans l’opposition, une grande expérience qu’il pourrait exploiter à bon escient pendant le prochain mandat. Encore faut-il rappeler, ajoutent-ils, que le PI est un parti conservateur qui avait courtisé le PJD, avec lequel il s’était allié pendant le premier gouvernement de Benkirane.

Le quotidien Assabah rapporte que les partisans de l’USFP estiment que les socialistes sont les mieux placés pour participer au gouvernement d’Akhannouch car, disent-il, il existe une harmonie entre leur parti et le RNI. Un rapprochement que récusent leurs détracteurs qui affirment que les idéologies des deux partis sont antinomiques et que l’USFP n’a jamais été un parti libéral partageant les idées du RNI. Quant aux Harakis, ils se sont basés sur le bilan du ministre de l’Education nationale, Saïd Amzazi, pour défendre l’idée de le maintenir dans le prochain gouvernement. D’autant, poursuivent-ils, que le MP est considéré comme le parti le plus proche du RNI. Les opposants à cette participation répondent que le MP avait conclu, avant les élections, un accord avec le PJD et qu’il est de facto éliminé de la course à la «ministérialité». Enfin, les partisans de l’UC comptent se maintenir aux côtés d’Akhannouch, comme ils l’avaient fait lors du dernier mandat. Leurs opposants soulignent que les Indépendants ont assez supporté les conséquences de leur alliance avec l’UC pour ne pas être tentés de réitérer cette expérience.

Par Hassan Benadad
Le 14/09/2021 à 19h54

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"La majorité des partis politiques consultés par le chef de gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, ont exprimé leur souhait de participer au prochain Exécutif. A part le PJD et la gauche radicale, tout le monde semble fuir les bancs ennuyeux de l’opposition au Parlement." Le temps de s'opposer pour s'opposer est révolu. C'est toute une alchimie que M. Akhannouch, dans le choix des membres et la composition du futur gouvernement, doit réussir. L'alchimie dont il s'agit doit obéir à la fois aux résultats des urnes et les exigences en matière de pilotage du nouveau modèle de développement. Si mon diagnostic est juste, alors une place de choix devrait être réservée à M. Benmoussa. N'oublions pas qu'il a présidé la Commission qui a été chargée par sa Majesté le Roi pour travailler sur le NPD.

Un gouvernement fort nécessite une opposition forte,expérimentée et sage.Le critique constructif est un art et constitue un outil de tout développement .

Quel spectacle affligeant ! Voir les parties politiques autres que le PJD et le parti radical essayer de s'attirer les bonnes grâces de Akhannouch pour décrocher un poste ministériel . On dirait des groupies prêt à se vendre devant une star de la chanson . Même l'UFSP, partie socialiste de gauche a touché le fond. Akhannouch voudra un gouvernement resserré et certains partis repartiront bredouilles, la queue entre les jambes, rejoindrent les rangs de l'opposition.

Avoir une opposition ou non ne changera rien au déroulement des affaires de tout gouvernement. Il ne faut pas rêver, les partis politiques marocains, à une ou deux exceptions près, et seulement durant une période bien lointaine dans l’histoire politique du pays, n’ont jamais atteint le niveau de popularité nécessaire pour qu’on les prenne au sérieux. Qu’ils fassent partie du gouvernement du jour, ou d’une supposée «opposition», cela importe très peu à la majorité des citoyens. Cette situation est imputable à la conviction de ces derniers que ces formations ne sont pas plus que des véhicules empruntés par des individus cherchant uniquement un accès aux privilèges qu’offre la fonction de politicien, et l’appartenance à un réseau particulier, sous la bannière d’un parti ou un autre.

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