Parlement européen: un eurodéputé espagnol dénonce «des discours enflammés et très offensants» contre le Maroc

Juan Fernando Lopez Aguilar, président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des Affaires intérieures du Parlement européen.

Juan Fernando Lopez Aguilar, président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des Affaires intérieures du Parlement européen.. ¬© European Union 2019 - Source : EP

Ancien ministre espagnol de la Justice, eurodéputé du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et actuel président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, Juan Fernando Lopez Aguilar s’interroge comment ses concitoyens se sentiraient si un discours aussi offensant était tenu depuis l’étranger sur l’Espagne et ses institutions.

Le 24/01/2023 à 20h20

Réagissant à la résolution ouvertement hostile au Maroc adoptée par le Parlement européen, Juan Fernando Lopez Aguilar ne mâche pas ses mots pour critiquer le fond et la forme. Eurodéputé du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et actuel président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des Affaires intérieures au même Parlement européen, il plaide pour le respect total du Royaume et défend la position de son parti, qui a voté contre cette résolution.

Lors de son intervention au Forum Premium Atlantic, organisé le lundi 23 janvier par le média Diario de Avisos, l’ancien ministre espagnol de la Justice a mis en avant l’importance de maintenir de bonnes relations avec le Maroc en tant que voisin économique et stratégique de l’Espagne et de l’Union européenne, tout en critiquant ceux qui tiennent des «discours enflammés et très offensants contre le Royaume». Il a ainsi déclaré qu’au Parlement européen, il entend «des discours portant atteinte au Maroc, à son système politique, son système pénal, sa monarchie, son Roi», indiquant que cela démontre une «profonde insensibilité» vis-à-vis du Royaume.

L’ancien ministre a surtout prévenu que cela pourrait avoir des conséquences négatives pour l’Espagne, tout en soulignant que «le Maroc est un voisin indispensable», et insistant sur le «respect mutuel» devant régner dans les relations entre les deux parties. Et de souligner que «dire du mal de son voisin ne fait que compliquer et aggraver ces relations», avant de plaider pour «le respect du Maroc, en public comme en privé».

Aguilar a conclu son intervention en s’interrogeant «comment les Espagnols se sentiraient si un discours aussi offensant était tenu depuis l’étranger sur l’Espagne et ses institutions».

Par Youssef Bellarbi
Le 24/01/2023 à 20h20