Le bureau de la chambre des représentants a décidé, lors d’une réunion tenue mardi dernier, de déférer devant la cour constitutionnelle les demandes de déchéance de quatre parlementaires: Abdelkader Boussairi (USFP), Mohamed Karimine (Istiqlal), Yassine Radi (UC) et Said Zaidi (PPS). Ces députés sont accusés de corruption, de violation de la loi et de dilapidation des deniers publics, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 22 décembre.
Le député Abdelkader Boussairi est menacé de déchéance suite à une décision de révocation prise à son encontre en tant que troisième vice-président de la commune de Fès. Il est incarcéré à la prison de Bourkaiz depuis le mois d’octobre pour les chefs d’inculpation de «dilapidation de deniers publics, corruption, détournement de fonds et falsification de documents officiels».
Quant à l’Istiqlalien Mohamed Karimine, il a été révoqué de la présidence de la commune de Bouznika après le dépôt de plusieurs plaintes à son encontre l’accusant de «conflit d’intérêt et d’irrégularités dans la gestion du secteur d’hygiène». Quant à Yassine Radi, il est placé en détention préventive depuis mai dernier pour «aménagement d’une maison de débauche et incitation à la prostitution».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le député Said Zaidi a été condamné à une année de prison ferme après avoir été accusé de «corruption et chantage». Il été arrêté en flagrant délit de possession d’une somme de 400.000 dirhams que lui aurait remis un entrepreneur pour l’aider à exécuter un projet immobilier. La décision du bureau de la chambre des représentants découle de la détermination collective d’appliquer les dispositions de la constitution et du règlement intérieur. Lequel règlement intérieur a été modifié et complété en ce qui concerne les parlementaires qui ont été révoqués.