Dans une allocution prononcée hier mardi, en fin d'après-midi, Saâd Eddine El Othmani a aussi évoqué "la situation tragique dans laquelle vivent les séquestrés" des camps de Tindouf (dans le sud-ouest algérien), en pointant "la responsabilité politique, juridique et humanitaire" qu'assume l'Algérie en sa qualité de pays abritant ces camps.
Devant de nombreuses délégations étrangères, le chef du gouvernement a rappelé une exigence, celle que le Maroc a toujours réclamée et qui consiste à permettre le plus rapidement possible au Haut commissariat des réfugiés de l'ONU (HCR) de recenser la population de ces camps.
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"Nous appelons, a-t-il martelé, la communauté internationale à inciter l'Algérie à assumer pleinement sa responsabilité en autorisant le HCR à enregistrer et à recenser cette population conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et en réponse aux appels du secrétaire général de l'ONU et des organisations humanitaires spécialisées".
A la lumière de la tension et des obstacles qui affectent la région, Saâd Eddine El Othmani a souligné la nécessité de "trouver un règlement politique durable", invitant le régime algérien à assumer "sa responsabilité historique et politique" sachant que ce dernier "continue d'entretenir ce conflit".
D'autre part, le chef du gouvernement a mis en exergue le rôle que joue "le Maroc en matière de maintien de la paix et de stabilité en Afrique et dans d'autres régions du monde".
El Othmani s'est longuement arrêté sur la politique africaine du Maroc telle qu'initiée par le roi Mohammed VI. "Le Maroc a fait de ses relations avec le continent africain une des priorités de sa politique étrangère vu les liens historiques et humains profonds qui unissent le Maroc et les pays africains", a-t-il fait valoir.