La décente aux enfers de Mohammed Ziane se poursuit. Il doit faire face à de nouvelles poursuites judiciaires pour des accusations de détournement et de dilapidation de deniers publics.
Dans son édition du vendredi 12 janvier, Al Akhbar rapporte que la juge d’instruction près la cinquième chambre des crimes financiers au tribunal de Rabat vient de décider de poursuivre l’ancien ministre et ancien président du Parti marocain libéral en état de détention. Il est accusé de faits en lien avec les subventions de l’Etat accordées pour le financement des élections.
En plus de Mohammed Ziane, ajoute Al Akhbar, la même juge a décidé de poursuivre d’autres prévenus, dont un journaliste qui était trésorier du parti marocain libéral. Ce dernier a même été arrêté dès son entrée dans la salle d’instruction, et devrait faire l’objet d’investigations approfondies. Un avocat au barreau de Rabat est également poursuivi dans le cadre de la même affaire, mais le sera en état de liberté sous supervision judiciaire.
Comme le rappelle la publication, la Brigade de la police judiciaire de Rabat avait présenté mercredi dernier devant le parquet quatre personnes, dont Mohammed Ziane qui purge une peine de prison à El Aarjate. Tous ont été accusés de détournement et dilapidation de deniers publics en lien avec les subventions reçues par leur parti pour le financement des campagnes électorales relatives aux échéances communales de 2015 et 2016. A cette époque, c’était Mohammed Ziane qui était à la tête du parti marocain libéral.
D’après les sources du journal, les personnes accusées n’ont pas réussi, lors de la première phase de l’enquête, à justifier les dépenses de leur parti lors de cette période. Auparavant, c’était la Cour des comptes qui avait audité les comptes des partis politiques et qui avait conclu à des dysfonctionnements au sein de ce parti sur la période 2015-2016. Parmi les remarques relevées figure la non présentation de factures et de justificatifs des dépenses issues du montant reçu au titre de la subvention. Le parti a alors été sommé de rendre à l’Etat toutes les sommes non justifiées.
Cette nouvelle affaire vient donc enfoncer davantage Mohammed Ziane, qui purge une peine de prison de 3 ans après avoir été condamné dans une affaire d’insultes envers des fonctionnaires publics en exercice de leurs fonctions. Cette condamnation avait été portée devant la Cour de cassation qui a récemment refusé le recours déposé par Mohammed Ziane, confirmant ainsi sa peine.