L’Algérie, dont la stabilité est mise en danger par l’escalade de violences chez son voisin de l’est, la Libye, avec laquelle elle partage 1000 kilomètres de frontière terrestre, préfère (toujours) regarder ailleurs. Le spectre d’un scénario syrien Bis en Libye, devenue depuis la chute de Mouammar Kadhafi le théâtre de dangereuses rivalités régionales, comme en atteste l’entrée en scène de troupes turques, n’inquiéterait pas outre mesure le régime vert-kaki, dont la nouvelle façade civile, Abdelmajid Tebboune, faut-il s’en étonner?, est aussi biberonné à la haine anti-marocaine.
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Il n'est donc pas étonnant que le jour même de son intronisation, le 19 décembre 2019, ce monsieur Tebboune ait pris le malin plaisir de taquiner le Maroc, dans son discours d’investiture, sur le dossier de son intégrité territoriale. Il n’est pas étonnant non plus que le nouveau chef de l'État algérien, ou ce qu’il en reste, se soit fendu, le même 19 décembre 2019, d’un communiqué dont la tonalité était d’une extrême violence pour protester contre l’ouverture d’un consulat général du gouvernement des Comores à Laâyoune, capitale du Sahara marocain. Une décision souveraine que le régime-voyou, a toutefois qualifié de «mesure d’une exceptionnelle gravité»!
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Moins d’un mois après la sortie absurde des vieilles-nouvelles autorités à coloration vert-kaki, les revoilà revenir à la charge en commettant, pas plus tard qu’hier mercredi 8 janvier, un nouveau communiqué pour «protester», cette fois, contre l’ouverture, le 7 janvier 2020 à Dakhla, d’un Consulat général de la république de Gambie.
"La décision de la Gambie constitue une violation flagrante des normes du droit international, des décisions et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies relatives à la question du Sahara occidental, tout comme elle enfreint les fondements mêmes des relations entre les pays africains, s’agissant tout particulièrement de l’attachement et de la défense en toute circonstance des règles et principes figurant dans l’Acte constitutif de l’Union Africaine", a éructé le MAE algérien.
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Remarquons en passant, que la mouture du premier communiqué, diffusé le 19 décembre 2019, le ministère des Affaires «étranges», avait qualifié la décision du gouvernement des Comores de «mesure d’une gravité exceptionnelle». Celle du gouvernement gambien devient, sous la plume du nouveau chef de la diplomatie Sabri Boukaddoum (MAE algérien), «une violation flagrante du droit international»! Ce qui était «exceptionnel» est désormais en passe de confirmer la règle, après que les autorités gambiennes aient emboîté le pas au gouvernement des Comores pour ouvrir à leur tour une représentation consulaire à Dakhla.
Le régime vert-kaki aura beau jeu de multiplier à l’infini les communiqués de «protestation», rien n’empêchera les pays africains, de continuer d’ouvrir leurs consulats généraux dans les provinces sahariennes marocaines. Les dirigeants algériens haineux, lesquels auraient mieux fait de débarrasser le plancher, à la faveur d'un État civil réellement démocratique et populaire, doivent désormais apprendre que bien d’autres pays africains, pour rester uniquement dans la sphère africaine, se préparent également à ouvrir leurs représentations consulaires dans les provinces sahariennes marocaines.
Il est regrettable que l'Algérie continue d'être régie par une mentalité pétrifiée héritée de la guerre froide. Il est encore regrettable que les gérontocrates algériens, -dans leur grande partie des octogénaires!-, n'aient rien compris aux nouvelles réalités géopolitiques qui se mettent en place, pas plus d'ailleurs qu'à la réalité du dossier du Sahara, dont la marocanité fait l'unanimité chez tous les Marocains, gouvernement et peuple confondus.
Unanimité marocaine que vient conforter, dans les faits, ce désaveu international quasi-consensuel de la fantomatique "rasd", produit pur jus de l'imagination déjantée d'un régime qui ne peut jouer indéfiniment la vieille partition de "l'ennemi extérieur", une vision de l'esprit maladif de ses meneurs en uniforme, qui clament hypocrtiement le présumé "droit du peuple sahraoui à l'autodétermination" tout en déniant le droit, celui-là vrai et légitime, du peuple algérien frère à disposer de lui-même!