Nouveau clash entre Aziz Akhannouch et les députés du PJD

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, intervient le 25 avril 2023 à la Chambre des conseillers, lors de la séance mensuelle sur la politique générale.

Revue de presseLa dernière séance parlementaire des questions adressées au chef du gouvernement est venue rappeler à quel point la tension avec les députés du PJD était déjà à son comble. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 13/06/2023 à 19h16

La dernière séance des questions orales au Parlement est venue nous rappeler qu’entre le chef du gouvernement et les députés du PJD, ce n’est vraiment pas une histoire d’amour.

Lundi dernier, alors que Aziz Akhannouch devait répondre aux parlementaires sur des questions en lien avec la stratégie du gouvernement dans le secteur de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, les deux parties se sont livrées à un nouveau clash.

Dans son édition de ce mercredi 14 juin, Al Ahdath Al Maghribia explique que la tension était tellement palpable avec le groupe parlementaire du PJD que le chef du gouvernement s’est retrouvé contraint d’utiliser un langage agressif, mélangé à de l’ironie, en répondant à ses interlocuteurs.

Aziz Akhannouch a d’abord déclaré que «nous venons de passer avec vous dix ans de Halqa», faisant référence aux deux derniers mandats au cours desquels le PJD menait le gouvernement, avant de préciser ses propos en disant que «moi, je suis là pour travailler, et non pour faire justement la Halqa».

Le chef du gouvernement laissait ainsi comprendre que son gouvernement et lui prenaient plus de temps à travailler qu’à se livrer aux discours populistes.

Bien entendu, ces propos n’ont pas été du goût des députés du PJD qui ont vivement protesté de longues minutes durant, chose à laquelle le chef du gouvernement a réagi en interpellant le président de la séance sur l’interruption de sa prise de parole que cela engendrait.

Pour ce qui est du fond du sujet discuté lors de cette séance, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que des députés de l’opposition ont critiqué l’action du gouvernement dans le domaine de l’enseignement supérieur.

En réponse, Aziz Akhannouch a expliqué que le système au Maroc n’avait pas changé depuis au moins 20 ans, et que son gouvernement y avait remédié en misant sur le système LMD (licence-master-doctorat).

Concernant le phénomène de la déperdition universitaire, le chef du gouvernement a reconnu que son taux atteignait 50%, et que cela était principalement dû à des problématiques liées à l’orientation des étudiants, qui se retrouvent dans des domaines d’étude qui ne sont pas fait pour eux.

Le chef du gouvernement a expliqué que son équipe travaillait à l’ouverture d’une «porte dans le mur auquel sont confrontés» ces étudiants, en permettant une réorientation si la branche initialement choisie ne leur convenait pas.

Selon le quotidien, le chef de l’Exécutif a annoncé que l’objectif est aujourd’hui de doter les étudiants de compétences prioritaires, comme la maîtrise des langues ou encore des nouvelles technologies. Cela ouvrirait plus de portes devant eux pour qu’ils puissent réussir leur parcours de formation.

Plus globalement, rapporte Al Ahdath Al Maghribia, Aziz Akhannouch a rappelé l’importance accordée par son gouvernement à la réforme de l’enseignement supérieur, avec, comme ligne de mire, l’instauration au Maroc d’un système universitaire qui contribuerait à relever tous les défis du contexte actuel.

Par Fayza Senhaji
Le 13/06/2023 à 19h16