Ainsi, Johnita Simone Collins, de l’ONG Reign Embassy Association, a souligné que l’utilisation des enfants par le groupe séparatiste armé le Polisario dans un conflit militaire est une «violation grave» de la Convention internationale des droits de l’enfant.
«Les enfants soldats n'apparaissent pas du jour au lendemain. Ils sont soigneusement formés par des adultes qui leur inculquent la haine dès leur plus jeune âge. Depuis plus de 47 ans, le Polisario a créé un environnement isolé dans les camps qui accueillent ces enfants», s’est-elle indignée, en appelant la communauté internationale à agir d'urgence face à ces pratiques qui privent ces générations de rêver d’un avenir meilleur.
Elle a, dans ce cadre, indiqué que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 représente la «meilleure solution» pour aider ces enfants à retrouver un cours de vie normal et sain.
Abondant dans le même sens, Amanda DiCianni, de l’ONG Rescue and Relief International, est revenue sur l’expérience traumatisante que vivent ces enfants assujettis à l’embrigadement dans les camps de Tindouf, en relevant que de telles pratiques, qui se poursuivent depuis des décennies, rendent ces enfants incapables de s’engager dans des activités qui déterminent leur réussite dans une société civile.
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«Je suis venue ici pour vous demander d’agir en défense de ces enfants», a-t-elle lancée devant la 4e commission de l’Assemblée générale de l’ONU, soulignant que l’exposition de ces enfants à l’endoctrinement fanatique et à l’entraînement militaire est une «violation flagrante» de la Convention internationale des droits de l’enfant.
«Je joins ma voix à celle des groupes internationaux de défense des droits de l'homme pour exiger la fin du recrutement militaire d'enfants dans les camps de Tindouf», sur le territoire algérien, a insisté la pétitionnaire, pour qui, le plan d’autonomie demeure la «meilleure solution», pour mettre un terme à l’embrigadement des enfants.
Dans la même veine, le pétitionnaire Eric Cameron a indiqué que les milices armées du Polisario se livrent depuis des décennies à l'enrôlement et à l’endoctrinement des enfants innocents dans les camps de Tindouf, en dénonçant une «violation grossière des droits de l’homme dont le pays hôte, l’Algérie, est le principal coupable puisqu’il a cédé ses pouvoirs dans cette partie de son territoire à un groupe séparatiste armé».
«Le pays hôte n'a pas rendu compte des mesures prises pour assurer la protection des enfants dans les camps de Tindouf en tant qu'Etat partie à la Convention relative aux droits de l'enfant», a-t-il relevé, précisant que le pays hôte n'a jamais soumis de rapport complet au Comité des droits de l'enfant conformément à l'article 44 de la Convention.
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Pour l’intervenant, l’embrigadement des enfants-soldats représente un danger pour la région d’Afrique du Nord et du Sahel d’autant plus que ces enfants deviennent une proie facile à la radicalisation et au recrutement des groupes terroristes et criminels dans la région sahélo-saharienne.
Contrairement aux enfants qui vivent dans les Provinces du Sud du Maroc et y bénéficient de programmes inclusifs dans le cadre du nouveau modèle de développement, ceux croupissant dans les camps de Tindouf sont privés de toute opportunité par leurs tortionnaires.
Il a, à ce propos, appelé les Nations Unies à prendre une action ferme et urgente vis-à-vis du pays hôte, l’Algérie, qui arme, soutient et finance le groupe séparatiste du Polisario, soulignant par la même que la seule voie pour résoudre cette situation humanitaire désastreuse est de parvenir à une solution basée sur le plan marocain d’autonomie qui est la seule option à garantir un avenir plus sûr pour tout le monde, y compris les enfants dans les camps de Tindouf.
Ainsi, le pays hôte doit participer de bonne foi dans le processus des tables rondes pour mettre un terme à cette «honte humanitaire», a conclu la pétitionnaire.