«Le Maroc est l’un des très rares pays du monde dont les frontières restent encore fermées, sachant que la contamination au variant Omicron ne dépend plus de l’étranger, mais provient de chez nous, de l’intérieur du pays», a martelé Nabil Benabdallah. Il s’exprimait lors d’une rencontre avec les députés du groupe parlementaire du PPS (opposition) relevant de la Chambre des représentants.
Sur le plan socio-économique, cette fermeture a affecté de nombreux secteurs dont le tourisme et les activités annexes. «Il y a des milliers de salariés qui souffrent et des dizaines d’activités comme les hôtels, la restauration, l’artisanat, le transport, le tourisme rural et les petites et moyennes entreprise qui ont été impactées gravement. Le domaine de la culture agonise», a lancé le numéro un du parti du Livre.
Et d’ajouter que «nous n’avons pas une étude officielle sur la gravité de l’impact, mais la relance sera très dure». «C’est pour ces raisons que nous appelons à la réouverture immédiate des frontières».
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Le patron du PPS a également demandé le rapatriement des «milliers de Marocains encore bloqués à l’étranger à cause de la fermeture des frontières». Nabil Benabdallah a par ailleurs saisi cette occasion pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement, le qualifiant de «faible et de pâle».
«Nous sommes conscients de la charge des problèmes et espérons que ce gouvernement puisse réussir et agir, mais au vu des 100 premiers jours de sa mise en place, son rendement reste très insuffisant à plusieurs niveaux». Selon lui, le chantier de la couverture sociale doit reposer sur des prestations médicales de haut niveau et la réforme de l’Education nationale a besoin de plus de dynamisme.
Nabil Benabdallah a d’autre part minimisé le chantier de l’emploi à durée déterminée de 250.000 chômeurs sur deux ans. Il s’agit, selon lui, de «travaux communautaires d’une durée de six mois au terme de laquelle le bénéficiaire rejoindra ensuite le chômage, un espace qui le pousserait à grossir le rang des grévistes».