Marocains expulsés d’Algérie: le collectif projette de mener des actions en justice devant des instances internationales

Le président du Collectif international de soutien aux familles d’origine marocaine expulsées d’Algérie en 1975 (CiMEA-75), Mohammed Cherfaoui.

Le 18/11/2024 à 16h10

VidéoLe Collectif international de soutien aux familles d’origine marocaine expulsées d’Algérie en 1975 par le régime militaire d’Alger a décidé de renforcer ses actions et de porter le combat à l’international. Objectif: dédommager les 50.000 familles expulsées d’Algérie.

«Nous allons publier, à partir du 8 décembre 2024, le programme d’une série d’actions en vue d’amener l’Etat algérien à réparer les préjudices moraux et financiers subis par ces familles après leur expulsion d’Algérie manu militari pour la simple raison qu’ils étaient Marocains», a déclaré le président du Collectif international de soutien aux familles d’origine marocaine expulsées d’Algérie en 1975, Mohammed Cherfaoui, dans un entretien avec Le360, ce lundi 18 novembre, jour de la fête d’Indépendance du Royaume du Maroc.

Pour ce dernier, les pertes subies par les 50.000 familles expulsées par l’ancien président algérien, Houari Boumediene, ont été évaluées à 40 milliards de dollars. Interrogé sur la raison du retard pris dans la saisine des instances internationales, Mohammed Cherfaoui a répondu qu’il avait fallu au collectif «le temps suffisant pour rassembler des archives solides et des témoignages sur la tragédie qu’ont connue ces familles expulsées». Une partie de ces familles étaient constituées de couples mixtes.

Leur expulsion manu militari a eu lieu le 18 décembre 1975 en réaction à la Marche verte qu’avait organisée le Maroc le 6 novembre de la même année pour récupérer son Sahara, alors sous occupation espagnole. Selon le président du collectif, de nouvelles archives ont démontré de façon accablante que «3% des femmes expulsées ont été violées».

En 2025, a-t-il poursuivi, les représentants du CIMEA ont l’intention de mener des offensives «au siège de l’Union européenne à Bruxelles et à la Commission des droits de l’Homme à Genève». Des actions similaires sont également prévues auprès des Nations unies et de la Cour internationale de justice.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 18/11/2024 à 16h10