S'exprimant sur un ton ferme et intransigeant devant les Commissions parlementaires des AE et de l'Agriculture issues de la Chambre des représentants réunies en "urgence" à la demande des partis politiques, le ministre a indiqué que le Maroc a d'autres atouts pour se défendre, mettant en avant que la coopération avec l'UE risque d'être affectée dans d'autres domaines, en référence notamment à la coopération sécuritaire, ainsi que pour les phosphates et l'ONEE (un partenariat de 11 milliards de dirhams en matière d'énergies renouvelables).
"Le partenariat du Maroc avec l'Europe est indivisible. Le Maroc reste respectueux de ses engagements sur la base de la légitimité et du droit international et se réserve le droit d'agir librement si la raison, le droit et les intérêts partagés ne l'emportent pas", a affirmé Salahddine Mezouar qui a annoncé une mobilisation des populations saharaouies et des professionnels locaux qui vont engager des campagnes pour montrer que le Polisario n'est pas le seul et unique représentant des Sahraouis au Maroc.
Aziz Akhannouch, lui, a appelé à la prudence et à la mobilisation. "Le Commissaire européen à l'Agriculture m'a fait part d'un optimisme et que la situation sera rétablie par l'appel interjeté par le Conseil de l'Europe", a déclaré le ministre de l'Agriculture, concluant "qu'on n'est pas à l'abri, tout le monde doit se mobiliser. Les séparatistes mènent une farouche campagne à travers des eurodéputés appelant à un arrêt total de l'accord agricole".