Le président français, Emmanuel Macron, a bien mis à profit son déplacement en Algérie pour remettre les pendules à l’heure sur la question du Sahara marocain. En effet, lors de la conférence de presse commune tenue avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, ou dans des déclarations après son arrivée à Alger, le président Macron a refusé de désigner l’affaire du «Sahel et du Sahara» par «le dossier du Sahara» dans une réplique au locataire du palais Al Mouradia. L’allusion faite par le président Macron signifie que «la question du Sahara est plus grande pour figurer au menu d’un sommet France-Algérie», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 27 et 28 août.
De même, poursuit la même source, Macron a démenti les propos de son homologue algérien laissant entendre que les deux parties avaient évoqué, dans leurs entretiens, «les questions du Mali, de la Libye et du Sahara», précisant qu’il s’agissait de «la Libye, du Mali et du Sahel».
En plus de recadrage concernant l’emploi des termes, la visite du président français en Algérie a été également ponctuée d’anarchie au niveau du protocole, indique le quotidien. «Des photographes ont envahi les passages réservés aux gardes du corps, transformant la cérémonie d’accueil en un rassemblement sur une voie publique», fait remarquer la même source.
Par ailleurs, le quotidien rapporte que le président français a affirmé vouloir ouvrir une page nouvelle dans les relations bilatérales avec l’Algérie. «Le passé, nous ne l’avons pas choisi, nous en héritons, c’est un bloc, il faut le regarder, le reconnaître, mais nous avons une responsabilité, c’est de construire notre avenir pour nous-mêmes et nos jeunesses», a dit le président Macron.
Le président algérien, ajoute enfin le quotidien, a tenté de sauver la face, en indiquant que les entretiens entre les deux parties ont passé en revue toutes les questions d’intérêt commun, soulignant la profondeur des relations bilatérales entre Alger et Paris.