«Nous sommes habitués à des critiques acerbes et à des attaques, mais celles de Benkirane constituent des insultes et de la diffamation», a affirmé Younes Moujahid, membre du bureau politique de l’USFP et rapporteur de la commission politique chargée de préparer le 11e congrès prévu du 28 au 30 janvier 2022 à Bouznika, au sud de Rabat.
«Il faut savoir construire un dialogue et un débat qui respectent le droit à la liberté d’expression et les valeurs et non pas s’aventurer dans la voie des insultes et de la diffamation gratuites telles qu’a suivie Benkirane», a martelé le responsable socialiste, indiquant que son parti rejette un tel comportement.
«Il faut qu’on apprenne à notre jeunesse le droit au dialogue et à la liberté d’expression, mais dans le cadre du respect des opinions divergentes».
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D’autre part, Younes Moujahid a évoqué les préparatifs du 11e congrès et la voie des oppositions à la ligne de Driss Lachgar, et plus particulièrement la résolution qui lui ouvre la route pour un troisième mandat à la tête du parti de la Rose. «Je ne connais pas un seul congrès de l’USFP qui s’est tenu sans le moindre accroc. Il y a même eu des reports de congrès», a-t-il affirmé.
Et d’ajouter que les voix dissidentes à l’intérieur du parti sont «normales et fructueuses à la condition qu’elles soient objectives et convaincantes». Selon lui, le prochain congrès «sera une occasion pour les protestataires de défendre leurs opinions et de convaincre».
A la question de savoir si le moral des militants est bon à quelques jours du congrès, Younes Moujahid s’est déclaré convaincu d’une seule chose: la volonté des congressistes de continuer à consolider la place de l’USFP sur l’échiquier politique du pays.