Benkirane: le PJD a été frappé par un tsunami lors du dernier scrutin

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Revue de presseKiosque360. Lors d’une réunion tenue samedi dernier avec les secrétaires régionaux, le patron du PJD, Abdelilah Benkirane, a indiqué que les résultats obtenus par le parti lors des dernières élections avaient été catastrophiques. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Massae.

Le 02/01/2022 à 20h56

Le patron du PJD, Abdelilah Benkirane, a qualifié de «tsunami» les résultats obtenus par son parti lors des dernières élections législatives, régionales et communales. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 3 janvier, que Benkirane a indiqué que ces résultats étaient catastrophiques à plus d’un titre. Mais, a-t-il ajouté, «cela ne sert à rien de se lamenter sur les violations qui ont pu avoir lieu dans ce scrutin. Car, en politique, si vous considérez qu’il y a eu falsification et que vous ne contestez pas les résultats des élections en temps voulu, vous êtes doublement perdants. Malheureusement, notre parti s’est contenté de dire qu’il n’avait rien compris à ces résultats et n’a pas fait appel devant la juridiction compétente». 

Intervenant samedi dernier devant les secrétaires provinciaux du parti, Benkirane a reconnu que le PJD n'aurait pu prétendre à occuper la première place, notamment en raison du grand soutien dont a bénéficié le RNI. Mais, poursuit-il, que le PJD soit rétrogradé à la huitième place reste inimaginable. Personne n’aurait pu penser que le parti pourrait tomber aussi bas. Ainsi, Benkirane estime qu’il est nécessaire que les militants reviennent aux fondamentaux du parti sans perdre de temps à palabrer sur les techniques de falsification des élections.

Le quotidien Al Massae rapporte que Benkirane a souligné qu’il avait longuement réfléchi et s’était concerté avec plusieurs organes du parti sur les causes de cet échec. Certains considèrent que les élections ont été falsifiées et qu’il faut que le parti se retire de la scène politique parce que l’État ne veut pas de lui. Mais, estime Abdelilah Benkirane, «si nous voulons corriger le cap et repartir du bon pied, il nous faut revenir à la source et à notre référence islamique car, il faut l’avouer, nous avons une grande part de responsabilité dans cet échec».

Le patron du PJD a donc demandé aux militantes et militants de se ressourcer de façon à ce que les vertus et les valeurs de l’islam influent sur leurs comportements et leurs actions: «Si vous êtes pressés de redorer le blason de ce parti, je vous dis que je ne suis pas le Messie et que je ne possède pas de baguette magique. Maintenant, si vous voulez faire votre autocritique et corriger le cap, j'essaierai, de toutes mes forces, de mener le bateau à bon port». Autant dire qu’il faut s’atteler dès maintenant à transposer les principes et les valeurs du parti dans la politique, ce qui, il ne faut jamais l’oublier, peut être à double tranchant pour les avantages et privilèges matériels et moraux qu’offre ce milieu, conclut le patron du PJD.

Par Hassan Benadad
Le 02/01/2022 à 20h56