Face à l’incapacité du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, de mettre fin aux différends opposant les partis politiques autour des lois électorales, la majorité gouvernementale se trouve de nouveau divisée, rapporte Assabah dans sa livraison du 2 février.
D’après le quotidien, les tensions se sont intensifiées au sein de la majorité gouvernementale, alors que les déclarations de certains leaders de partis politiques laissaient présager une entente, entre les différentes formations représentées au Parlement, sur les lois électorales.
Pour rappel, plusieurs secrétaires généraux de partis avaient déclaré qu’un accord avait été trouvé et que le projet était entre les mains du ministère de l’Intérieur depuis deux mois. Selon les mêmes sources, le département dirigé par Abdelouafi Laftit travaille en étroite collaboration avec le Secrétariat général du gouvernement.
Or, selon les sources d’Assabah, aucun consensus n’a été trouvé entre les formations politiques autour des projets de lois électorales. D’après le quotidien, certains dirigeants de partis politiques ne pensent qu’à leur avenir, à l’heure où leur mandat à la tête de leurs organisations est arrivé à terme.
Toujours selon les mêmes sources, ces dirigeants se précipitent pour assurer l’avenir de leurs enfants et leurs proches, afin de leur assurer des nominations à de hautes fonctions, génératrices de revenus allant de 50.000 à 70.000 dirhams mensuellement.
D’autres dirigeants de partis politiques sont occupés par le “mercato électoral” et le recrutement des “grands joueurs” qui pourraient rafler des sièges lors des prochaines échéances électorales.
A l’approche du rendez-vous électoral, le quotidien précise que les partis politiques n’ont pas encore trouvé de consensus autour du quotient électoral. Si l’USFP, soutenu par la majorité des autres partis politiques, appelle à un calcul basé sur les nombres d’inscrits, le PJD, lui, s’obstine à revendiquer le statu-quo, soit un quotient électoral basé sur le nombre des voix valides.
D’autres sujets divisent les formations politiques représentées au Parlement, à l’instar des listes nationales des femmes et des jeunes. Si certains partis dénoncent des listes privilégiant la rente, d’autres, en revanche, appellent à l’instauration d’une liste régionale de compétences, pour les femmes et les jeunes.
Les partis politiques n’ont pas non plus trouvé un accord sur la période électorale. D’après Assabah, les formations sont encore divisées entre celles qui appellent à la tenue du scrutin en juin et d’autres en septembre. Le jour du scrutin divise également les partis, entre le mardi et le mercredi, à la place du vendredi.