Dans un entretien avec Le360, cet expert considère que les membres de cette cellule, qu’il qualifie de «loups solitaires», étaient installés dans dix régions du Maroc, soit dans 60% du territoire national. Âgés de 19 à 47 ans, ces individus étaient sur le point de commettre des actes terroristes, chacun au niveau de sa région.
«Ils étaient liés à la mouvance Daech au Sahel à travers les réseaux sociaux, un moyen de communication qui devient dangereux», déclare-t-il, précisant que cette cellule constituait le prolongement du groupe de 13 autres terroristes présumés impliqués dans l’assassinat, en mars dernier, d’un policier à Casablanca.
Selon notre interlocuteur, «le Maroc, de par sa position stratégique, ses alliances avec l’Occident et ses relations économiques avec le reste du monde, est dans le viseur des groupes terroristes qui agissent dans la région du Sahel». Et de rappeler que les mouvements terroristes qui pullulent actuellement au Sahel sont «l’Etat islamique au Grand Sahara, Daech, Al Qaida, le Front Macina, le groupe Amadou Koufax, le groupe Etat de l’Afrique de l’Ouest et le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans de Lyad Ag Gali».
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Le BCIJ, dont les équipes sont en alerte permanente, mène des opérations préventives pour déjouer les tentatives terroristes qui ciblent le Royaume. La communauté internationale, insiste Cherkaoui Roudani, se doit d’agir de son côté car les «pays européens sont eux aussi menacés par ces fléaux que sont le radicalisme, le séparatisme et le terrorisme. (...) La situation est tellement grave qu’il faut multiplier les efforts et les actions pour assainir la situation.»
En effet, poursuit le politologue, le séparatisme a un fort lien avec le terrorisme, un constat confirmé par la 9e session ministérielle de la Coalition internationale de lutte contre le groupe terroriste Daech qui a eu lieu en mai 2022 à Marrakech avec la participation de 80 délégations venues des quatre coins du monde. A ce propos, il met en garde: «L’Algérie encourage le séparatisme en exploitant des groupes terroristes dans la grande région du Sahel.»
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Pour rappel, les 13 personnes affiliées à Daech ont été arrêtées à Casablanca, Beni Mellal, Mohammedia, Khénifra, Témara, Tiflet, Tanger, Ksar El Kébir, Rissani et Berkane, selon un communiqué du BCIJ. Les perquisitions effectuées dans leurs domiciles ont permis la saisie de plusieurs matériels et supports numériques, de publications écrites contenant des discours des théoriciens de la pensée extrémiste et de tracts autorisant les opérations suicide et incitant à la violence, selon la même source.
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Les données préliminaires de l’enquête ont montré que «certains des suspects sont impliqués dans la préparation de plans subversifs visant des installations nationales névralgiques, ainsi que des éléments et institutions sécuritaires dans le cadre d’opérations dites de terrorisme individuel», a précisé le BCIJ, ajoutant que «les mis en cause ont adhéré, de manière effective, à la préparation de ces plans en identifiant les cibles et en menant parallèlement des recherches intenses pour obtenir les informations devant leur servir dans la fabrication d’explosifs».
Il a également été révélé que «certains des mis en cause ont tissé des liens suspects avec des éléments terroristes en dehors du Maroc en vue de rallier l’une des branches de Daech, particulièrement dans la région du Sahel et du Sahara».