Policier assassiné à Casablanca: 13 présumés terroristes déférés devant le juge d’instruction

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BCIJ. DR

Revue de presseLes interrogatoires des trois terroristes responsables de l’assassinat, le 1er mars courant, du policier d’Errahma à Casablanca ont permis l’arrestation de 10 autres complices appartenant à la même cellule terroriste. Ce groupe a été placé en dépôt à la prison de Salé, sur ordre du juge d’instruction, et sous de lourds chefs d’accusation. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 28/03/2023 à 22h22

Lundi dernier, le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a déféré au pôle du parquet général spécialisé dans les affaires de terrorisme, relevant de la Cour d’Appel de Rabat, les présumés assassins, en début de ce mois, d’un policier de Casablanca. Dans son édition du mercredi 29 mars, le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte que le procureur du roi les a déférés à son tour devant le juge d’instruction chargé d’enquêter sur les crimes terroristes, qui a décidé leur placement en détention au centre pénitentiaire de Salé.

Dans l’attente des résultats de l’enquête approfondie, menée par le juge d’instruction avec les prévenus, Al Akhbar précise que ces derniers sont désormais au nombre de 13 accusés. En effet, suite à l’arrestation, le 15 mars courant, des trois exécutants directs de l’assassinat macabre du policier, ces derniers sont passés aux aveux et permis au BCIJ d’identifier et d’arrêter 10 autres complices appartenant à la même cellule terroriste.

Les enquêtes préliminaires ont conclu à l’appartenance, depuis un certain temps, de toute cette bande à un groupe terroriste, ayant épousé une idéologie extrémiste et violente, suite à leurs relations avérés, selon Al Akhbar, avec des «individus qui ont déjà activé au sein de cellules terroristes en Somalie et en Syrie».

Les 13 prévenus sont accusés, chacun selon son degré de responsabilité, de constitution d’une bande criminelle en vue de planifier et de commettre des crimes terroristes, de détention illégale d’armes à feu et de munitions en vue de mener des actions portant atteinte à l’ordre public, aux biens et à la sécurité d’autrui. En plus de leur appartenance et tentative de rejoindre une organisation terroriste au Sahel, ces prévenus sont poursuivis pour meurtre volontaire avec préméditation, ainsi que la tentative de faire disparaitre le cadavre mutilé de la victime et l’incendie de sa voiture en vue d’effacer les preuves du crime.

Selon Al Akhbar, le groupe des 13 prévenus dont l’âge se situe entre 23 et 58 ans, comprend un maçon, un menuisier, un peintre et des employés d’entreprises. Ils ont en commun la pratique régulière du sport et sont originaires des villes de Casablanca, El Jadida, Sidi Bennour, El Youssoufia et Chichaoua.

Al Akhbar croit savoir, d’après ses sources, que les enquêtes menées actuellement par le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Rabat risquent de dévoiler de nouvelles ramifications liées à cette cellule terroriste.

Pour rappel, un brigadier de policier officiant au service de la circulation a été porté disparu le 1er mars courant, au niveau d’un rond-point à Errahma, à Casablanca. Le lendemain son cadavre calciné a été découvert dans un canal d’égout aux environs de Had Soualem. Le 15 mars, trois présumés assassins, appartenant à une organisation terroriste, ont été arrêtés par le BCIJ et ont reconnu immédiatement leur forfait.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 28/03/2023 à 22h22