Au début de son prêche, l’imam a souligné que l’une des plus grandes bénédictions que Dieu a accordées à la nation marocaine est la protection de la religion à travers les efforts d’Amir Al Mouminine, qui perpétue la tradition du prophète Sidna Mohammed, en veillant à la préservation de la religion et à la gestion de la chose politique.
Il a ajouté que parmi les facettes de cette protection figure la révision, à l’initiative d’Amir Al Mouminine, des dispositions juridiques qui protègent la famille en tant que noyau de la société, conformément aux préceptes de la Charia et aux exigences de la raison.
L’imam a rappelé l’intérêt qu’Amir Al Mouminine n’a cessé d’accorder, depuis près de deux décennies, à cette réforme avec l’adoption de la version actuelle du Code de la famille, précisant que l’objectif consiste, aujourd’hui, à confier aux parties gouvernementale, judiciaire et juridique la mission d’engager un dialogue pour réviser ce texte, pour permettre à la famille d’assurer pleinement son rôle, à la femme de jouir de ses pleins droits et à l’enfant d’être à l’abri de toute précarité.
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Il a noté que le Tout-Puissant a garanti, dans le Saint Coran, justice et équité de manière à préserver la dignité de la personne, homme ou femme, relevant que cette égalité se manifeste notamment à travers l’origine commune de la création, la responsabilité, la tutelle légale et le droit de propriété et d’autonomie financière.
Cette égalité, a-t-il poursuivi, se traduit également par le droit d’exercer une activité professionnelle, le droit à la rémunération, la capacité juridique, le témoignage, le choix du conjoint et le droit à l’héritage. Notant que la question de l’héritage est un sujet de controverse, il a rappelé que l’homme hérite, en vertu du Saint Coran, plus que la femme dans quatre cas, tandis que la femme hérite plus que l’homme dans dix autres cas. L’homme et la femme héritent à parts égales dans plusieurs cas, alors que dans d’autres situations, seule la femme a droit à l’héritage.
L’imam a souligné que la famille, qui est le noyau de la société, est basée sur l’affection et la compassion entre les époux, dans le but d’assurer leur devoir dans la vie, en matière de peuplement de la Terre, conformément au verset coranique «Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable».
Il a expliqué que l’éloignement des recommandations du Saint Coran et l’absence d’une bonne compréhension des préceptes de la religion exposent la femme à la discrimination dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’économie et de la participation politique, soutenant que l’éloignement de ces préceptes soumet la femme à différentes formes de violence.
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L’imam a fait observer que cette discrimination, aux antipodes de la religion, est due à l’ignorance et à l’infiltration, à partir d’autres cultures, de certaines coutumes négatives, dont la plus grave pour la société est la prééminence des considérations matérielles, au détriment des vertus de l’éducation, de l’affection, de l’altruisme et de l’autocritique.
Soulignant que c’est à l’Imamat suprême que revient la mission de protéger les droits et obligations préconisés par le Saint Coran, il a indiqué que c’est précisément dans ce contexte qu’intervient l’Initiative royale relative à la révision du Code de la famille. Il a expliqué que la pratique a révélé la nécessité de réviser ce code au vu des dysfonctionnements enregistrés au niveau de certains aspects liés aussi bien à son interprétation qu’à sa mise en œuvre, l’objectif étant de le mettre en phase avec les exigences de l’époque pour le bien de la famille et de la société, et de renforcer la protection des enfants, particulièrement en cas de conflit ou discorde.
L’imam s’est félicité de l’adhésion à ce chantier à travers une large implication des différents acteurs, relevant que les Marocains sont confiants en les résultats de cette démarche, surtout que le Roi n’a cessé de souligner: «Je ne peux autoriser ce que Dieu a prohibé, ni interdire ce que le Très-Haut a autorisé». Cela signifie que tous les changements introduits seront encadrés par la jurisprudence «Ijtihad», dont l’importance est reconnue par tous, notamment les ouléma de la nation représentés au sein du Conseil supérieur des ouléma, l’instance chargée de la fatwa, que préside Amir Al Mouminine.
A la fin de son prêche, l’imam a imploré le Tout-Puissant de glorifier, d’assister et de préserver le roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, de couronner ses pas de succès et de combler le Souverain en les personnes du prince héritier Moulay El Hassan, du prince Moulay Rachid et de l’ensemble des membres de l’illustre famille royale.
L’imam a également élevé des prières au Très-Haut pour entourer de sa sainte miséricorde feu Mohammed V et feu Hassan II, les accueillir dans son vaste paradis et les rétribuer amplement pour leurs nobles actions.