Le RNI répond à Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib et lui rappelle son devoir de réserve

Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI) et Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib. 

Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI) et Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib.  . Le360 (photomontage)

Abdellatif Jouahri, le wali de Bank Al-Maghrib, doit respecter son devoir de réserve et ne pas s’immiscer dans les affaires politiques. C’est la riposte du RNI à la dernière sortie du gouverneur de la banque centrale. Explications.

Le 25/06/2021 à 11h38

«Une grave dérive» de la part du patron d’une «institution crédible». C’est ainsi que le Rassemblement national des indépendants (RNI) a qualifié la dernière sortie de Abdellatif Jouahri, gouverneur de la banque centrale. Dans un communiqué, le parti de Aziz Akhannouch se dit d’autant plus étonné que les propos du patron de Bank Al-Maghrib interviennent dans un contexte pré-électoral et au moment où l’on demande aux Marocains de se réconcilier avec la chose politique et surtout avec les urnes.

Lors de sa conférence de presse, mardi 22 juin, en évoquant le thème de la désaffection de la politique, Abdellatif Jouahri avait qualifié les partis politiques de «Bakour et Zaâtar» («figues et thym») avant de retirer ses propos.

«Des déclarations qui sont loin des missions de l’institution de Bank Al-Maghrib et du devoir de réserve qui encadre le travail et les missions de son président», affirme le RNI.

Pour le RNI, parti de la coaltion au gouvernement ayant une colombe pour emblème, ces déclarations portent atteinte aux partis politiques et aux acteurs politiques, mais aussi aux institutions du pays et à ses choix démocratiques.

«De telles déclarations ont un effet négatif et direct sur la confiance en les partis politiques. Elles risquent de renforcer l’abstention lors des prochaines échéances électorales», explique le RNI, qui appelle à préserver les institutions du pays de ce genre de dérives qui sème le doute dans l’action des formations politiques.

Par Mohammed Boudarham
Le 25/06/2021 à 11h38