Le roi Mohammed VI a donné ses instructions pour l’activation de la commission centrale chargée du suivi des élections, composée du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et du président du ministère public, Moulay El Hassan Daki.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 17 juin2021, qu’en parallèle d’autres commissions provinciales et régionales composées du wali ou du gouverneur, ainsi que du procureur général du Roi ou du procurer du Roi seront, elles aussi, réactivées. L’objectif de ces orientations royales est de veiller à la transparence des prochaines élections et de lutter contre toute pratique qui nuit à leur crédibilité. D’ailleurs cette décision consacre la continuité d’une volonté royale, on ne peut plus ferme, dans la protection de l’opération électorale, déclinée aussi bien dans la Constitution que par la promulgation de plusieurs lois.
C’est ainsi que le Maroc veille au respect de l’organisation régulière des échéances électorales telle que prévue par la Constitution, au moment où plusieurs pays démocratiques ont reporté leurs élections à cause de la pandémie du Covid-19. Le Royaume veille, en outre, à faire passer, à temps, les lois électorales afin d’éviter leur adoption via la procédure d’urgence que ce soit au gouvernement ou au Parlement.
Très pointilleux sur tout ce qui a trait au élections le Souverain a donné ses instructions au chef du gouvernement pour interdire aux médias publics de couvrir les activités des ministres en cette période préélectorale. Une décision qui vise à garantir l’égalité des chances électorales entre la majorité et l’opposition en décourageant les ministres d’utiliser les moyens de l’Etat pour servir leurs intérêts partisans.
L’éditorialiste du quotidien Al Akhbar souligne que la dernière instruction royale consiste en l’activation des commissions de contrôle de l’opération électorale tout en rendant responsables l’administration territoriale et l’autorité judiciaire de la sécurité et de la transparence de ces élections.
Autant dire qu’à travers tous ces garde-fous, l’autorité suprême du pays lance un message aux acteurs politiques, aux citoyens, à l’administration territoriale et aux pouvoirs publics pour que les citoyens retrouvent la confiance dans les urnes en protégeant la volonté populaire de toute manipulation électorale. Un message qui vise à affronter le phénomène de scepticisme qui précède chaque élection et à mettre fin aux comportements pernicieux qui nuisent à une étape politique aussi cruciale.
Sauf que toutes ces garanties royales n’auront pas de sens si le parti qui dirige le gouvernement ne cesse pas de cibler les walis et les gouverneurs et de diffamer la justice à l’approche de chaque échéance électorale. Malheureusement le PJD a déjà entamé sa stratégie destructrice via un communiqué de son secrétariat général qui construit un discours électoral basé sur une attaque frontale de l’administration territoriale.
Une hérésie politique quand on sait que c’est le PJD qui dirige le gouvernement via son secrétaire général, Saâd-Eddine El Othmani, lequel se plaint du ministère de l’Intérieur qui est sous son autorité. Un Exécutif normalement constitué devrait défendre un département qui supervise les élections au lieu de verser dans un discours populiste et victimaire qui délégitime les élections.