Le projet de loi de finances 2022 (PLF 2022) est sans doute le premier test sérieux pour le futur gouvernement mené par le président du RNI, Aziz Akhannouch. Un défi de taille car le PLF 2022 doit être déposé au bureau de la Chambre des représentants au plus tard le 20 octobre de l’année budgétaire en cours. Si le gouvernement est officiellement nommé le 7 octobre prochain, comme le prétendent plusieurs sources médiatiques, il lui restera ainsi 13 jours seulement pour préparer ce projet de loi de finances 2022 et le déposer au bureau de la Chambre basse avant la date butoir.
Dans sa livraison du 6 octobre, Al Ahdath Al Maghribia décrypte la course contre la montre qui attend le futur gouvernement, pour déposer le PLF 2022 au bureau de la Chambre des représentants avant le 20 octobre de cette année.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, le facteur temps n’est pas le seul défi qui s’impose au futur gouvernement. Car avant de déposer le PLF à la Chambre des représentants, le nouvel Exécutif, s’il est constitué d’ici-là, doit préparer son programme gouvernemental qu’il devra ensuite présenter aux députés pour un vote de confiance. Pour rappel, cette étape est indispensable pour l’installation du nouveau gouvernement.
Pour autant, les leaders de la nouvelle majorité, visiblement conscients de ce défi, ont préparé en amont leur déclaration gouvernementale, ainsi qu’une charte de la majorité. Le premier document converge les programmes électoraux des trois partis, ainsi que les recommandations du Nouveau modèle de développement, dont le rapport a été remis au Roi Mohammed VI en mai dernier. Le second, lui, a été élaboré par les trois leaders, pour assurer le bon fonctionnement de la majorité gouvernementale.
Pour rappel, le Chef du gouvernement sortant, Saâd Eddine El Othmani, avait transmis aux ministres, en août dernier, la traditionnelle lettre de cadrage pour l’élaboration du PLF 2020. Ce document définissait quatre priorités: la consolidation des bases de la relance économique, la consolidation des mécanismes d’intégration et de développement de la généralisation de la protection sociale, le renforcement du capital humain et la réforme du secteur public et le renforcement des mécanismes de gouvernance.
Le gouvernement d’Aziz Akhannouch suivra-t-il le cadrage de son prédécesseur ou définira-t-il de nouvelles priorités, conformément aux promesses électorales des trois partis de la majorité ?