Dans un communiqué publié tard dans la nuit du mardi 18 avril et portant la signature de Abdelilah Benkirane, son secrétaire général, la formation politique qualifie de «grave développement» l’arrestation de Rached Ghannouchi, président du parti Ennahda et ancien président du Parlement tunisien.
«Face à cette situation inquiétante, nous condamnons cette arrestation arbitraire qui a été précédée d’autres arrestations de leaders de l’opposition, ce qui est susceptible d’aggraver cette crise et fermer la voie vers une solution par le dialogue entre les divers acteurs en Tunisie», lit-on dans le communiqué du PJD.
Le parti a appelé à faire prévaloir la voix de la raison et de la sagesse en libérant tous les détenus politiques en Tunisie, à leur tête «Cheikh» Ghannouchi, et à ouvrir sans attendre un dialogue national à même de permettre au pays de retrouver stabilité et prospérité.
Lire aussi : Tunisie: Rached Ghannouchi, chef du parti d’opposition Ennahdha, arrêté
Plus tôt dans la journée du mardi 18 avril, c’est Saâd Eddine El Othmani, ancien SG de la formation islamiste, qui a estimé, sur son compte Twitter, qu’il était «indigne» pour la Tunisie d’arrêter un «grand penseur» âgé de 82 ans, le jour de la célébration de Laylat al-Qadr. Une arrestation qui, ajoute l’ex-numéro un du PJD, ne résoudra pas les problèmes de ce pays. Il a conclu en émettant le souhait de voir Rached Ghannouchi remis en liberté, surtout au vu de son état de santé.
Le leader historique du parti Ennahda a été arrêté, lundi 17 avril dernier, sur ordre du ministère public tunisien qui dépend du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, comme l’avait rapporté l’agence officielle locale TAP. Le même parquet lui reproche des «déclarations incitatives».