Le PJD et d’autres partis contraints de restituer une partie de la subvention publique au trésor

Abdelillah Benkirane, secrétaire général du PJD.

Revue de pressePlusieurs partis devront restituer une partie de la subvention qui leur a été accordée lors de la campagne électorale. Mais c’est le PJD qui doit rembourser la somme colossale de plus de 8,6 millions de dirhams. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 19/03/2023 à 22h44

Les partis qui accusent un retard dans la restitution de la subvention indue à l’État se sont empressés pour conclure des accords avec le ministère de l’Intérieur pour rééchelonner leur dette envers le trésor public. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 20 mars, que le PJD qui vit une crise financière aigue doit restituer plus de 8,6 millions de dirhams représentant la différence entre l’avance de la subvention versée au parti et le montant du soutien lui revenant au vu des résultats du scrutin de 2021.

Les dirigeants du parti islamiste ont indiqué que le non rétrocession au Trésor de la totalité du montant du soutien public est du aux résultats obtenus par le parti lors des dernières élections. Ils ont toutefois souligné qu’ils ont trouvé, en avril 2022, un accord avec le ministère de l’Intérieur pour rembourser cette dette en trois échéances, de montant égal, comme il a été convenu avec les autres partis. C’est sur la base de cet accord que le PJD a, au cours de l’année 2022, restitué au Trésor la somme de 2,893 millions de dirhams dans la perspective de s’acquitter des deux autres échéances respectivement en 2023 et 2024.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le PJD a essayé de justifier le non-dépôt de son rapport financier dans le délai imparti ainsi que la non- présentation de certains documents relatifs aux dépenses engagées. Ses dirigeants imputent ces carences à la coïncidence avec une année électorale qui nécessitait, en plus de l’élaboration du compte annuel, la préparation des comptes des élections du 8 septembre 2021.

Quant aux dépenses non justifiés, ajoutent-ils, elles représentent une partie du financement effectué par les ressources propres du parti émanant des cotisations et des contribution de ses membres. D’un autre côté, précisent les islamistes, le PJD a souffert d’un déficit aigue dans les ressources humaines dans l’administration quand le parti a été contraint de résilier les contrats avec l’ensemble de ses salariés que ce soit au niveau central ou régional.

Par Hassan Benadad
Le 19/03/2023 à 22h44