Le Maroc a été l'un des premiers pays à promouvoir une coopération pan-atlantique, affirme Omar Hilale

L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU Omar Hilale est intervenu à la onzième édition de la conférence internationale The Atlantic Dialogues, initiée par le think tank Policy center for the new south, le 15 décembre 2022, à Marrakech. . Anas Zaidoui / Le360 (capture image vidéo)

Le 16/12/2022 à 13h38

VidéoPour Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, l’intérêt du Maroc pour l’Atlantique est ancien: la première Conférence ministérielle des Etats africains qui ont cet océan en partage, organisée par le Maroc dès 2009 le prouve. Une intervention à Marrakech, hier, à un des panels de la 11e Conférence Atlantic Dialogues.

Dans son intervention à Marrakech hier, jeudi 15 décembre 2022, au cours d’un des panels de la 11e Conférence Atlantic Dialogues qui prend fin ce vendredi, Omar Hilale a a indiqué que l’intérêt du Maroc pour l’Atlantique n'était certainement pas récent: il est d’ordre historique, stratégique, humain et économique.

L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, qui est l'un des 350 personnalités et experts conviés à cet évènement organisé sur deux jours par le think tank Policy center for the new south, a aussi rappelé que le Royaume était l’un des premiers pays à avoir promu l'idée d'une coopération pan-atlantique.

Omar Hilale considère ainsi que l'océan Atlantique est un espace maritime aux multiples défis et contradictions, un océan qui réunit non seulement 40% des Etats membres des Nations unies, 43% du PIB mondial, mais aussi 1 milliard de la population de la planète.

«L'Atlantique réunit les Etats les plus riches et les plus pauvres, les Etats les plus stables et démocratiques, comme les Etats ayant des problèmes d'insécurité. C'est un espace en construction», a-t-il déclaré, rappelant que les efforts internationaux restaient fragmentés à ce jour, et que les intérêts des pays ne convergeaient pas toujours.

Omar Hilale a expliqué qu'il faut donc «trouver une convergence pour que cet espace ne devienne pas un espace de compétition. C'est un espace de synergie qu'il faut protéger. Il y a donc des dynamiques Nord-Sud, mais aussi des dynamiques Est-Ouest. Il faut trouver des zones de convergence pour favoriser une véritable coopération multilatérale: énergie, développement durable, changement climatique, migration…»

«Il faut dialoguer, écouter et travailler main dans la main. Et il faut se donner tous les moyens, parce que le Sud a besoin de la coopération, d'assistance technique, du financement des pays du Nord. Ce n'est pas de l'assistanat, mais c'est une coopération de co-responsabilité et de partenariat», a-t-il plaidé.

«L’une des questions qui pourrait aider à trouver des complémentarités serait de s'asseoir à une table pour discuter des moyens de travailler ensemble. L'intérêt des populations devrait être prioritaire, car l'être humain devrait être au cœur de ces initiatives. Nous devons aller au-delà des initiatives sécuritaires, politiques et conjoncturelles», a estimé l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU.

Par Hajar Kharroubi et Anas Zaidaoui
Le 16/12/2022 à 13h38