Le grand stade Hassan II expliqué par son concepteur

Revue de presseAvec ses 115.000 places, un budget estimé à 5 milliards de dirhams et une livraison prévue pour 2028, le Grand Stade de Benslimane s’impose comme le plus ambitieux chantier sportif du Royaume. Conçu pour accueillir la finale du Mondial 2030, il entend marquer un tournant dans l’histoire des infrastructures africaines. Les explications de François Clément, président de la filiale française du cabinet Populous, co-concepteur du projet. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Éco.

Le 13/04/2025 à 19h52

À l’horizon 2030, le Maroc ambitionne de marquer l’histoire du football mondial avec le Grand Stade Hassan II de Benslimane, un projet titanesque qui devrait devenir le plus grand stade jamais construit, avec une capacité annoncée de 115.000 places.

Véritable «machine de guerre», selon les termes de François Clément, président de la filiale française du cabinet Populous, ce futur écrin se veut à la fois une prouesse technique, un symbole culturel et un outil de rayonnement international pour le Royaume.

Lors du World Football Summit, tenu à Rabat les 9 et 10 avril, et dans un entretien accordé au quotidien Les Inspirations Éco, François Clément a levé le voile sur les contours de ce projet hors norme que Populous conçoit en consortium avec le cabinet Oualalou + Choi.

«Nous avons conçu un stade à l’anglaise, avec des gradins au plus près de la pelouse. 115.000 spectateurs seront rassemblés dans une arène où l’ambiance promet d’être électrique, notamment grâce à deux kops conçus spécialement pour le Raja et le Wydad, plus impressionnants encore que celui du Tottenham Stadium que nous avons livré en 2019», explique-t-il.

Mais au-delà de ses mensurations impressionnantes, le stade de Benslimane incarne une philosophie profondément ancrée dans le territoire.

Inspiré du moussem –ces grands rassemblements populaires marocains– et de la tente traditionnelle, il sera recouvert d’un voile architectural en aluminium, à la fois protecteur et ventilé.

«Il y a une volonté d’humilité: baisser la tête pour entrer, comme on le ferait sous une tente, avant de pénétrer dans une arène spectaculaire. Ce projet vise à accueillir le monde tout en racontant le Maroc», souligne François Clément.

L’ambition ne se limite pas au sport. Multifonctionnel, le stade pourra accueillir des concerts, événements culturels et même, pourquoi pas, des Jeux olympiques –une première pour l’Afrique.

L’exploitation hors des grands événements a été intégrée dès la conception, avec des espaces modulables comme des salons convertibles en restaurants ouverts toute l’année.

Et en ce qui concerne les délais? François Clément se montre confiant: «La Coupe du monde, c’est en 2030. Nous avons livré le stade de Rabat, 69.000 places, en moins de deux ans pour la CAN 2025. Nous travaillons avec des institutions solides comme l’ANEP. Les déblais-remblais sur les 110 hectares du site de Benslimane sont terminés, et l’appel d’offres pour la construction est en cours», a-t-il déclaré d’un air rassurant.

Enfin, la question de l’accessibilité a été prise au sérieux. Des consultants spécialisés en mobilité et gestion des foules planchent actuellement sur les flux autour du stade, dans le but de garantir une expérience fluide et sécurisée, sans nuisance pour les habitants à proximité de ce stade.

Pour François Clément, avec le Grand Stade Hassan II, le Royaume du Maroc ne se contente pas de bâtir une infrastructure, il «construit un symbole», lieu de rencontres et de communion planétaire, tout comme la Coupe du monde que le Royaume co-organisera avec l’Espagne et le Portugal, en 2030.

Par Walid Ayadi
Le 13/04/2025 à 19h52

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

0/800