Rassemblés ce samedi 2 mars à Bouznika, les quelque 600 membres du Conseil national de l’Istiqlal se sont accordés, dans le cadre d’un consensus, pour tenir leur 18ème congrès, prévu les 26, 27 et 28 avril prochain, dans un climat d’unité. Ils ont également, du moins implicitement, plébiscité leur actuel secrétaire général, Nizar Baraka -unique candidat à sa propre succession, pour un second mandat à la tête du parti de la Balance.
Outre la date de la tenue du congrès national, le Conseil national, qui a vu la participation de tous les membres du comité exécutif, y compris Hamdi Ould Errachid, chef du parti dans les régions sahariennes, et les actuels ministres istiqlaliens, a entériné deux autres décisions d’importance. Ainsi, la présidence du comité préparatoire du prochain congrès a été confiée à Abdeljebbar Rachdi, un proche de Nizar Baraka, alors que Rahhal Mekkaoui, membre du comité exécutif et proche de Hamdi Ould Errachid, prend celle de la commission des statuts de base et des règlements internes. Ces deux nominations peuvent être lues comme un compromis trouvé entre les deux clans au sein du parti.
Rahal Mekkaoui aura la tâche complexe d’arriver à un consensus autour de la réforme ou le maintien du statu quo au niveau du règlement interne, objets de divergence entre les dirigeants du parti. Principal sujet de discorde entre le secrétaire général et l’influent président du Conseil communal de Laâyoune: la réduction du nombre des membres du Conseil national, d’un effectif de 1.200 à 500 militants, et le retrait de l’adhésion à cet organe des parlementaires et des «inspecteurs du parti».
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Selon une source informée, ce dossier litigieux sera confié pour examen au cours du 18ème congrès, afin de décider si un amendement aura lieu, et de quelle portée il sera. Dans son allocution ouvrant le Conseil national, Nizar Baraka a toutefois insisté sur la nécessité de resserrer les rangs du parti et d’assurer son unité. «L’Istiqlal restera toujours uni», a-t-il martelé du haut de la tribune, un Hamdi Ould Errachid pensif à ses côtés.
Le reste du discours du secrétaire général du PI a été plus «classique». Nizar Baraka s’est ainsi attardé sur les succès diplomatiques engagés par le Maroc dans le dossier du Sahara, se félicitant de la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, et du soutien affiché par nombreux pays au plan d’autonomie soumis par le Royaume, dont l’Espagne et la France. Sur un autre volet, le dirigeant istiqlalien fustigé la «folie meurtrière d’Israël contre les Palestiniens innocents et désarmés dans la bande de Gaza», rappelant «qu’il n’y aura pas de paix ou de stabilité sans la réalisation des droits des Palestiniens, qui consistent notamment en la création d’un État palestinien ayant Jérusalem-Est pour capitale».