Le budget de l’État subit une forte pression pour soutenir les prix, selon la majorité gouvernementale

Le président du RNI, Aziz Akhannouch, le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi et celui de l’Istiqlal, Nizar Baraka, à l'issue d'une réunion consacrée à la hausse des prix des produits de consommation courante, à Rabat, le 22 février 2022.

Le président du RNI, Aziz Akhannouch, le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi et celui de l’Istiqlal, Nizar Baraka, à l'issue d'une réunion consacrée à la hausse des prix des produits de consommation courante, à Rabat, le 22 février 2022. . Brahim Moussaaid / le360 (capture image vidéo)

Le 23/02/2022 à 11h32

VidéoLa question de la hausse des prix a été au centre des discussions de la réunion des leaders des trois partis politiques de la majorité, hier après-midi. Pour soutenir le prix de produits de première nécessité comme la farine, le sucre, le gaz butane et même l’électricité, l’Etat ne lésine pas sur les moyens et dépense des milliards de dirhams.

Les chefs du RNI, Aziz Akhannouch, du PAM, Abdellatif Ouahbi et de l’Istiqlal, Nizar Baraka ont été unanimes à reconnaître que la situation actuelle était «difficile» en raison de deux éléments qui exercent une «forte pression» sur le budget du gouvernement: le manque de pluie et le contexte international qui alimente la hausse du prix des produits de base.

Deux de ces trois dirigeants, Abdellatif Ouahbi et Nizar Baraka ont avancé, sans donner de preuve, le fait que les problèmes actuels sont dus à «un héritage vieux de 10 ans», faisant ainsi référence à l’époque où le PJD était au gouvernement.

Malgré ce contexte difficile, Aziz Akhannouch s’est montré optimiste durant son allocution: «si nous parvenons à surmonter cette étape difficile, nous serons alors capables de tout réussir», a-t-il déclaré.

Le patron du RNI a par ailleurs détaillé les aides budgétaires qui se chiffrent à plusieurs milliards de dirhams pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens face à la flambée des prix de la farine, du sucre, de l’électricité et du pétrole.

«Le gouvernement alloue des subventions annuelles de 17 milliards de dirhams pour le gaz butane et 14 milliards de dirhams pour l’électricité, 600 millions de dirhams par mois pour subventionner la farine de blé et 3 milliards de dirhams par an pour le sucre et ce, malgré le contexte international difficile imposé par la pandémie de Covid-19 et la hausse des prix du pétrole et d’autres matières premières, en plus des conflits dans certaines régions du monde», a-t-il affirmé.

Aziz Akhannouch a aussi évoqué l’exécution des différents programmes du gouvernement, assurant qu’ils seront «tous exécutés à partir de cette année dans un climat de confiance, de transparence et de responsabilité».

«Nous allons agir sérieusement, dialoguer et informer», a-t-il déclaré, indiquant que le gouvernement va tenter de trouver une solution avec les transporteurs routiers pour que la hausse des prix des hydrocarbures ne se répercute sur le consommateur.

Pour sa part, le secrétaire général du PAM a lui aussi qualifié la situation de «difficile». «Nous sommes sensibles aux attentes des citoyens et nous allons œuvrer pour faire face à cette pression», a déclaré le ministre de la Justice. Selon lui, la majorité gouvernementale «est soudée, forte, harmonieuse et solidaire».

Enfin le dernier à avoir pris la parole a été Nizar Baraka, qui a émis un avis similaire, tout en se félicitant du travail accompli par l’Exécutif. «C’est un gouvernement de défi et nous avons un programme, une volonté et des capacités pour affronter ces mutations et ces problèmes», a-t-il lancé.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 23/02/2022 à 11h32