L’art de faire l’âne

Amar Belani. . DR

Dans Amar Belâni, l’ex-ambassadeur des généraux algériens à Bruxelles, il y a âne. De là à l’assimiler à la race asine, il y a un pas que l’on ne franchira pas, tellement ce serait injuste pour les ânes, les vrais.

Le 24/05/2021 à 14h33

Dans Amar Belâni, l’ex-ambassadeur des généraux algériens à Bruxelles, il y a âne. De là à l’assimiler à la race asine, il y a un pas que l’on ne franchira pas, tellement ce serait injuste pour les ânes, les vrais.

Non Belâni est une autre espèce. Celle qui ne se réclame de l’humanité que par une vague appartenance. Il est haineux, injurieux, diffamatoire et surtout anti-marocain primaire.

Pas anti-marocain dans le sens où il hait le Maroc. Non! Il n’en a pas les aptitudes intellectuelles, ni les compétences cognitives. Il est anti-marocain juste pour faire carrière et trouver une place au soleil, dans la galaxie du pouvoir militaire de son pays. Dans la diplomatie algérienne des généraux, l’anti-marocanisme est la clé pour les promotions, les nominations, les retours en grâce etc.

Le plus clair de la carrière de Belâni a été fait sous l’ère de Saïd Bouteflika. Le temps où celui-ci et ses amis trustaient l’Etat algérien. Il a été débranché, lui et ses congénères, du temps du défunt Gaid Salah et sa «débouteflikation» du régime.

Là, Belâni revient par le truchement d’un papier violent sous le titre «Les ratés de la diplomatie marocaine et la disgrâce de l’effronté Nasser Bourita», diffusé une première fois dans le site Algérie-patriotique qui appartient à la famille du général Nezzar. Et comme si ce premier CV pour un possible retour en grâce n’avait pas eu assez de retentissement, Belâni l’a distribué à d’autres supports, TSA, L’Expression...

Le contenu est grossier et insignifiant. On ne pas va s’arrêter dessus.

Mais là où ça devient intéressant c’est quand on considère que ce papier est une vraie offre de service en direction des repris de justice, Nezzar et Toufiq, liquidés un temps par Gaid Salah, et réanimés par le général Said Chengriha qui, par incompétence notoire, a besoin d’eux dans le jeu institutionnel. En faisant le deuil d'un possible retour en diplomatie, Belâni veut gratter du papier pour le compte des revenants Nezzar/Toufiq avec la perspective d’un élargissement de ses talents de scribouillard en direction de Chengriha.

Amar Belâni, très critique de ces généraux lors de la parenthèse enchantée de Gaid Salah, a l’air de ravaler ses critiques radicales et entamer une longue reptation pour retrouver une place d’idiot utile du régime militaire.

Il est vrai qu'Amar Belâni avale et goulûment. Pas que des couleuvres. Là, par cet article, il nous informe que son système de succion est toujours opérationnel et qu’il le met au service des généraux revenants. C’est, autrement, faire l’âne pour avoir du son.

Parmi les lubies qui émaillent les sorties de cet énergumène, on trouve toujours une attaque en règle contre la MAP ou contre le site Le360. Constamment. Il sait, par expérience, que c’est là, dans ces deux espaces professionnels, où l’on sait lui parler, lui répondre et dévoiler sa posture diffamatoire de péripatéticienne sur le retour d’un régime finissant bousculé par un Hirak populaire impérieux.

Amar Belâni fait pitié. Ses écrits en suintent. Il ne faut pas en rajouter. Il devrait avoir la décence de se faire oublier et de se retirer, ne serait-ce que pour profiter de sa santé fragile. Vraiment. Tu n’as pas démérité Amar Belâni du régime des généraux qui ont spolié l’Algérie, détruit son avenir, rabaissé sa parole, laminé sa diplomatie, saccagé son voisinage et mis en coupe réglée son économie. Ça suffit! Tu as fait le travail.

Par Tarik Qattab
Le 24/05/2021 à 14h33