L'Algérie a franchi la ligne rouge

Réunion du conseil du gouvernement

Réunion du conseil du gouvernement . DR MAP

Le rappel de l'ambassadeur du Maroc à Alger a été au menu du conseil du gouvernement tenu ce jeudi. L'Algérie a franchi une ligne rouge et elle est l'unique responsable du regain de tension.

Le 31/10/2013 à 18h32

"Le Maroc a tendu la main à plusieurs reprises à l'Algérie. Mais depuis un certains temps, elle véhicule des mensonges dans le but de provoquer le Maroc. Ce pays a qualifié le Maroc d'occupant. Le royaume faisant prévaloir la sagesse n'a pas réagi au coup par coup", a affirmé Mustapha El Kahlfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement au terme de la réunion hebdomadaire du gouvernement. "Maintenant, l'hostilité et la provocation sont venues du plus haut sommet de l'Etat" algérien, a constaté El Khalfi, en référence au message de Bouteflika à une réunion d'Abuja (Nigéria) où ce dernier a demandé la mise en place d'un "mécanisme sur le respect des droits de l'homme" dans nos provinces sahariennes.

Le gouvernement a accordé une importante place à ce sujet dans le cadre de son conseil tenu ce jeudi, au lendemain de la décision du Maroc de rappeler son ambassadeur à Alger. "Le sahara marocain est une cause nationale cruciale", a affirmé El Khalfi en appelant l'Algérie à ouvrir les camps de Tindouf pour le recensement des séquestrés sahraouis, une opération réclamée en vain par le HCR et le Maroc depuis des décennies. "Le champ d'action de la Minurso est clair et défini par une résolution de l'ONU. Le Maroc n'acceptera en aucun cas que sa souveraineté soit touchée", a ajouté le porte-parole du gouvernement, notant qu'en matière de droits de l'homme, le Maroc a fait "des progrès que la communauté internationale a reconnus" à travers notamment le rôle du Conseil national des droits de l'homme.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 31/10/2013 à 18h32