La présidence marocaine du CDH est une marque de confiance de la communauté internationale, selon le politologue Abbas El Ouardi

Le politologue Abbas El Ouardi.

Le 16/01/2024 à 18h41

VidéoL’élection la semaine dernière du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU au détriment de la candidature sud-africaine, soutenue par le régime militaire d’Alger, continue de susciter la satisfaction de la communauté internationale. «C’est une marque de confiance», estime le politologue Abbas El Ouardi.

«Le Maroc se trouve dans une situation satisfaisante en matière des droits de l’Homme. Ce qui a permis à la communauté internationale de lui accorder sa confiance», a commenté le politologue Abbas El Ouardi dans un entretien avec Le360, ajoutant que les avancées du Royaume dans ce domaine ont plaidé «incontestablement en sa faveur du Royaume».

Ces acquis ont ainsi constitué «un riche capital qui a torpillé les tromperies et les accusations des adversaires du Royaume», selon notre expert, qui précise que «nous sommes devant une réalité internationale, qui a pris en compte le leadership du roi Mohammed VI et la reconnaissance par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, du rôle que joue le Royaume dans divers domaines».

À travers un vote à bulletin secret, un scrutin juste et significatif, les membres du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU ont élu à une majorité écrasante le Maroc à la présidence de cet organe pour un mandat d’un an. «Assumer la présidence de ce conseil est une lourde tâche car il faudra agir avec responsabilité au nom de tous les pays membres des Nations unies», souligne le professeur de droit à l’Université Mohammed V de Rabat.

À la question de savoir si cette défaite humiliante de l’Algérie, qui a mené une campagne enragée contre la candidature du Maroc, Abbas El Ouardi regrette le fait que celle-ci «n’accepte jamais les conseils». «C’est une leçon qu’elle doit méditer», a-t-il affirmé, critiquant la diplomatie du pays voisin qui «n’a d’autre souci que de s’attaquer continuellement au Maroc». Mais le Royaume n’est pas dans cette logique car «sa sage diplomatie a surclassé les tromperies algériennes».

De plus, «au lendemain de cette cinglante défaite, Alger a continué ses manœuvres anti-marocaines en prenant d’autres restrictions pour notamment entraver le passage des produits algériens via les ports marocains», déplore notre interlocuteur.

Quel sera le programme du Maroc durant sa présidence du CDH-ONU? Abbas El Ouardi indique que le Royaume dirigera les séances de plusieurs mécanismes des droits de l’Homme tout en examinant «tous les rapports -noirs- sur les droits de l’Homme qui lui parviendront des communications onusiennes et des divers ONG indépendantes».

Notre interlocuteur rappelle qu’Alger est attaquée par des ONG internationales sur ses «terribles violations des droits de l’homme», dont «des arrestations arbitraires, des assassinats et des procès inéquitables». Et selon les observateurs, c’est sur ces dossiers que l’Algérie a motivé ses diatribes contre le Maroc durant toutes les semaines qui ont précédé le vote. Une vaine tentative pour que ce «lourd héritage noir» ne soit pas davantage étalé publiquement sur la scène mondiale.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 16/01/2024 à 18h41