Dans une première partie de l'émission, «La Khayma Le360» revient sur les derniers développements liés au gazoduc Maghreb-Europe. Fin avril dernier, le régime algérien a menacé de rompre son contrat avec l'Espagne, après que Madrid et Rabat ont décidé d'inverser le flux du gazoduc Maghreb-Europe (GME), à l’arrêt depuis fin octobre 2021. Poursuivant sur sa lancée d'une position hostile envers le Maroc, l'Algérie s'inquiète du fait qu'au cours du processus d’inversion des flux du GME, le gaz algérien puisse parvenir au Maroc.
Madrid n’a pas tardé à repliquer, en rappelant avoir accepté d'autoriser Rabat à utiliser ses installations de regazéification pour traiter uniquement les achats de gaz naturel liquéfié (GNL) du Maroc sur le marché international.
A en croire le site d’information londonien RaiAlyoum, les méthaniers affrétés par le Maroc devraient arriver via l’océan Atlantique depuis les Etats-Unis ou le Nigeria (sans exclure le Qatar), avant de décharger les cargaisons au port de Huelva, en Andalousie, et d’entamer le processus de pompage vers le centre du GME, quant à lui situé à Cordoue.
Ainsi, au lieu de se contenter d’un seul fournisseur, le Maroc aurait fait le choix de diversifier ses sources d’approvisionnement, en raison de la difficulté d'obtenir du gaz sur le marché international (à cause de sa rareté et de son prix élevé) en lien avec le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine.
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L’actualité récente est également marquée par le retour sur le devant de la scène de Pegasus, le logiciel espion conçu par la société israélienne NSO, avec un nouvel acharnement de certains médias étrangers, notamment français, envers le Maroc. En effet, le Maroc a beau répéter qu’il n’a jamais acquis ce logiciel, ces médias n'ont en cure et veulent absolument remettre le couvert. En atteste le prétexte pris sur le récent scandale d’écoutes téléphoniques visant Pedro Sanchez, le président du gouvernement espagnol.
Le lundi 2 mai dernier, le ministre de la Présidence espagnole, Félix Bolano, avait révélé que les téléphones du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, et de sa ministre de la Défense, Margarita Robles, avaient été infectés en mai et juin 2021 par Pegasus.
Dès lors, un certain nombre de médias espagnols se sont interrogés sur les événements marquants de cette époque, lesquels pourraient expliquer cette attaque. Ils ont retenu, d’une part, la préparation des grâces pour les leaders de la démarche indépendantiste en Catalogne, qui avait eu lieu quelques semaines plus tard, en juin 2021, et, d’autre part, la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc, qui avait été déclenchée suite à l’admission du chef du Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital de Logroño, dans le nord du pays.
Mais la réaction la plus virulente a émané de certains médias français. Deux d'entre eux se sont tout particulièrement illustrés: tout d'abord, France Info, une radio du service public, qui a ainsi pensé «spontanément au Maroc, l’un des principaux pays montrés du doigt dans ce gigantesque scandale d’écoutes téléphoniques». Il y a aussi le quotidien Le Monde, qui abonde dans le même sens.
Il faut rappeler que France Info et Le Monde font ainsi partie du consortium de 17 médias internationaux qui avaient traité une liste de 50.000 numéros de téléphones, tous ciblés par Pegasus, et qu'avait révélé l’organisation Forbidden Stories en juillet 2021. Dans leur traitement des informations qui leur avaient été livrées, ces médias s'étaient montrés particulièrement sélectifs sur les pays dénoncés, et seulement 11 d’entre eux, dont le Maroc, avaient été cités, alors qu’il est avéré que NSO détient dans son portefeuille au moins 45 clients, majoritairement européens.
Il n'y a eu, curieusement, aucune interrogation sur ces pays européens, qui pourtant disposent de Pegasus. Le seul Etat européen qui avait été indexé par Fobidden stories est la Hongrie de Viktor Orban, véritable bête noire des mondialistes européens.
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Le Maroc, dans sa réponse, a été très clair: tout achat ou tout recours au logiciel Pegasus est formellement nié. Le Royaume a également déposé des plaintes, demandant la citation des médias français et ceux d'autres pays pour diffamation devant leurs juridictions respectives, notamment en Allemagne et en Espagne. Un droit que la justice française, jusqu’à preuve du contraire, lui refuse: sans surprise, le tribunal de Paris s’est prononcé le vendredi 25 mars 2022 contre la recevabilité des poursuites en diffamation intentées.
Le Maroc a fait appel de la décision de la justice française, c’est ce qui explique tout le malin plaisir que ces deux médias en particulier ont eu à remettre le couvert et à tenter de viser une fois encore le Royaume.
En réalité, les motivations des parties qui cherchent à associer le Maroc à Pegasus ne sont pas à chercher du côté de la vérité. Les charges contre le Royaume ont non seulement pour but de porter atteinte à ses fondamentaux et à ses institutions, mais aussi de tenter de polluer le rayonnement d’un pays qui, décidément, dérange. L’acharnement dont le Royaume fait l’objet, lequel prend appui sur une affaire montée de toutes pièces le concernant, n’y changera cependant rien.