«La Khayma Le360». Ep 3: zoom sur la cinglante gifle de la Ligue arabe à une tentative algérienne d’imposer Tebboune

Youssef El Harrak / Le360

Le 24/04/2022 à 21h59

VidéoDans ce nouvel épisode de votre émission «La Khayma Le360», diffusée depuis Laâyoune, il est question de revenir sur le soutien à l’Initiative d’autonomie pour le règlement définitif du différend régional sur le Sahara marocain qui a fortement résonné lors de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité tenue le mercredi 20 avril dernier.

Lors de cette réunion à huis clos du Conseil de sécurité, tenue mercredi 20 avril 2022, l’Initiative d’autonomie a été largement soutenue par plusieurs membres du Conseil de sécurité, lesquels ont considéré qu’il s’agit de la base sérieuse et crédible à même de mettre fin au différend régional sur le Sahara marocain, tel que consacré dans les résolutions du Conseil depuis 2007.

Dans ce cadre, ces pays ont réaffirmé leur soutien aux efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU visant à relancer le processus politique onusien, tout en lançant un appel fort et franc en faveur de la reprise, dans les meilleurs délais, du processus des tables rondes, auquel l’Algérie continue toujours de s’opposer, dans un défi supplémentaire à la Communauté internationale.

Pour rappel, la résolution 2602 a cité l’Algérie à cinq reprises, en l’enjoignant à rester engagée dans le processus de tables rondes sur toute sa durée, dans un esprit de réalisme et de compromis, en vue de le faire aboutir, consacrant ainsi l’Algérie en tant que partie principale à ce différend régional.

Lors de cette réunion, les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur grave préoccupation quant à la renonciation par le Polisario au cessez-le-feu, ses violations des Accords militaires, et son obstruction aux activités de la Minurso, et à la liberté de mouvement de ses observateurs militaires.

Le régime algérien, qui tente de se soustraire de ses responsabilités dans le conflit du Sahara, est de nouveau pris d’un délire complotiste et d’une paranoïa aiguë. C’est ainsi que samedi 16 avril, à Bordj Badji Mokhtar, localité située à l’extrême sud algérien, le général Saïd Chengriha s’en est pris à des youtubeurs, qu'il a traités de «mercenaires», lesquels tentent «de semer la division entre le peuple et son armée».

Ce chef d’Etat-major de l’armée algérienne a démontré, encore une fois, que les institutions constitutionnelles et politiques du pays ne sont qu’une façade du pouvoir militaire.

Il prouve ainsi que l'Algérie est le seul pays au monde où le chef d’Etat-major de l’armée s’est donné comme mission principale, non pas de se consacrer à la défense des frontières du pays, mais de traquer les citoyens, actifs sur les réseaux sociaux, qui dénoncent l’incompétence, la corruption et la mainmise de l’armée sur l’Etat.

Lors des travaux de la 4e réunion du Comité ministériel arabe chargé de l’action internationale face aux politiques et mesures israéliennes illégales à Al-Qods, la Ligue arabe a mis en échec la tentative algérienne d’imposer Tebboune. En effet, ce Comité a tenu à souligner le rôle du roi Mohammed VI dans le soutien à Al-Qods, en ne citant pas nommément le président algérien.

Cette indifférence affichée envers la manœuvre algérienne confirme clairement que ce régime s’agite beaucoup, sans réelle capacité de nuisance ​​et fait montre encore fois l'isolement de l'Algérie, tant sur la scène régionale arabe que continentale et internationale.

C’est donc à travers ce nouvel épisode de «La Khayma Le360», et plus précisément depuis le célèbre quartier de Maâtallah, que nous nous plongeons dans les derniers développements relatifs au dossier du Sahara et les réactions du régime algérien après les derniers succès diplomatiques du Maroc.

Par Ali Tantani
Le 24/04/2022 à 21h59