La drogue du baron Chaou et l’argent de l’Algérie pour soutenir le séparatisme

Said Chaou. . DR

Revue de presseLes services de renseignement algériens financent des délinquants marocains résidant dans des pays européens pour créer un parti séparatiste. Le baron de la drogue Saïd Chaou est fortement impliqué dans ce complot. Cet article est une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 10/11/2023 à 22h02

Une querelle d’argent a dévoilé la relation existant entre les services de renseignement algériens et des délinquants marocains en fuite en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne. Ces services financent leurs campagnes de dénigrement contre le royaume et organisent leurs voyages à l’étranger sous prétexte de créer un parti séparatiste.

Les sources du quotidien Assabah (11 et 12 novembre) évoquent les noms de plusieurs de ces délinquants ayant des relations étroites avec le baron de la drogue Saïd Chaou. Ces fuyards perçoivent de grosses sommes d’argent des services de renseignement algériens pour diffuser des vidéos qui dénigrent le Maroc et organiser des rencontres en Espagne et en Belgique.

La dernière en date, qui a réuni ces séparatistes en Espagne, s’est terminée en queue de poisson en raison de leur appât du gain. Les mêmes sources soulignent que les services de renseignement algériens ont eu beau se mobiliser pour rassembler ces délinquants, ils ont échoué à maintes reprises. Ce fut la cas lors de cette «manifestation» organisée à Barcelone et Madrid. Les mêmes sources révèlent l’existence de divergences parmi les partisans du séparatisme qui ne représentent qu’eux-mêmes et qui ne cherchent qu’à se remplir les poches.

Des immigrants marocains, relaie Al Akhbar, subissent chantage et pressions pour rejoindre les groupes de mercenaires. Mais ils ont répliqué par le biais de vidéos. Un individu a été chargé par les caporaux algériens de recruter des séparatistes, de superviser leur médiatisation et d’organiser des sit in de protestation en Espagne. Les mêmes sources soulignent qu’un don de 50.000 euros fait par les services de renseignement algériens au dénommé Saïd a provoqué des dissensions parmi les séparatistes.

La plupart d’entre eux font l’objet d’avis de recherche internationaux pour trafic de drogue. Le baron de la drogue est sous le coup de deux mandats de recherche par la justice marocaine pour constitution de bande criminelle en 2010 et trafic international de drogue en 2015. Les autorités néerlandaises disposent d’informations précises prouvant son implication dans le financement et la fourniture du soutien logistique à certains milieux dans le nord du Maroc.

Par Hassan Benadad
Le 10/11/2023 à 22h02