La DGST enquête sur le transit d’une cargaison de drogue vers Algesiras

Abdelhak Khiame, directeur du BCIJ. 

Abdelhak Khiame, directeur du BCIJ.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le BCIJ est entré en ligne dans l’enquête sur le transit de 48 tonnes de drogue vers la ville espagnole d’Algesiras, via le port Tanger-Med. De hauts sécuritaires seraient entendus sur les circonstances de l’acheminement de cette importante cargaison saisie par la Guardia civil.

Le 30/06/2015 à 23h28

Les services de la direction générale de la surveillance du territoire sont sur le pied de guerre pour déterminer les circonstances du transit d’une importante cargaison de drogue vers Algesiras, via le port Tanger-Med. «Les hommes d’Abdellatif Hammouchi s’associent aux investigations sur l’acheminement, via le port Tanger-Med, de pas moins de 48 tonnes de drogue vers le port d’Algesiras, vendredi 26 juin dernier», révèle en effet Al Akhbar, dans son édition de ce mercredi 1er juillet.

«Cette cargaison aurait été acheminée vers l’autre rive de la Méditerranée à bord de deux camions de transport international», précise le quotidien qui indique que des instructions fermes ont été données en haut lieu pour que la lumière soit faite, par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), sur cette affaire au relent de scandale.

«Il est attendu que les investigations menées prennent comme base de travail de précédents rapports sur d’anciennes opérations de trafic de drogue entre les deux rives, via le port Tanger-Med», indique Al Akhbar sur la foi de révélations faites par des sources concordantes.

La surveillance policière est resserrée autour du port Tanger-Med et force est de constater que les Brigades de lutte contre le terrorisme et contre le crime organisé, relevant du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), font un travail de fourmi. Mais les doutes restent de mise quant à une éventuelle intervention de sécuritaires en service sur place pour faciliter le transit de cette importante cargaison de drogue, estime le quotidien qui souligne que cette piste n'a pas été écartée par les fins limiers d’Abdelhak Al Khayyam, patron du BCIJ.

Plusieurs responsables et fonctionnaires auront d’ailleurs été entendus dans cette affaire, dans le but de vérifier s’ils étaient impliqués, à un niveau ou un autre, dans la facilitation du transit de cette cargaison, relève encore Al Akhbar.

De même, les aveux des deux conducteurs des camions ayant acheminé cette cargaison seront communiqués par les services espagnols à leurs homologues marocains, dans le cadre de l’accord de coopération sécuritaire liant les deux royaumes.

Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’avère que les deux camions, spécialisés dans le transport de matériaux de textile, seraient arrivés au port Tanger-Med deux jours plus tôt que prévu et seraient restés, dans un premier temps, parqués sur le quai réservé à l’importation avant de passer , "en toute liberté et sans être soumis à aucun contrôle", sur le quai consacré à la navigation, ce qui confirmerait la thèse d’une compromission interne.

Pour rappel, deux camions avaient été interceptés, vendredi soir dernier, avec à leur bord 48 tonnes de drogue, par les services de la Guardia civil qui ont aussitôt avisé leurs homologues marocains en vue d’une enquête conjointe pour faire la lumière sur les circonstances de cette affaire et en identifier les responsables.

Par Ziad Alami
Le 30/06/2015 à 23h28