La Direction générale de la sureté nationale veut en finir avec les abus de pouvoir dont se rendent coupables certains de ses éléments. Elle a ainsi publié, lundi, une note dans laquelle elle leur interdit désormais les macarons de la DGSN sur les pare-brises des voitures, la création de profils Facebook avec leurs véritables informations personnelles et l’utilisation de leurs vraies photos sur les réseaux sociaux.
Selon Assabah, qui rapporte cette information dans son numéro de ce mercredi 17 août, cette initiative a pour objectif de garder les agents de la DGSN à l’abri des soupçons et des dangers. «Elle vise également à les aider à remplir leurs fonctions en toute discrétion et à empêcher toute utilisation frauduleuse de leurs données personnelles et professionnelles par des usurpateurs ou des criminels», précise le journal.
Des sources du quotidien estiment que l’interdiction des macarons aux forces de l’ordre a pour objectif de les protéger de toute accusation d’abus de pouvoir et de pallier le risque de voir leurs véhicules utilisés par autrui pour commettre des actes répréhensibles.
A ce propos, le quotidien rappelle l’arrestation de deux suspects, dont un agent de police, la semaine dernière, à Oued Zem, dans le cadre d'une affaire d'arnaque et d’extorsion. «Des filles avaient ainsi été filmées dans des postures indécentes, avant d'être soumises au chantage», indique le quotidien.
Concernant les réseaux sociaux, la DGSN rappelle que la publication de photos personnelles de ses fonctionnaires et de leurs familles est une source de danger et une prise de risque inutile. «Surtout si elles sont retrouvées lors des recherches effectuées par les réseaux de crime organisé pour atteindre les éléments de la DGSN et leurs familles ou pour usurper leur identité», rapporte le quotidien. Toutefois, il reste à signaler que l’utilisation de ces réseaux demeure autorisée. Seule l’utilisation des données personnelles est prohibée.
Par ailleurs, les véhicules de la DGSN font désormais l’objet d’un suivi régulier concernant leur entretien, leur utilisation et laeur consommation de carburant. «L’idée est de mettre fin aux rumeurs sur d’éventuelles fraudes s’appuyant sur des fausses factures de carburant», rapporte le journal. Et la station-service impliquée a fait l’objet d’un audit dont les résultats n’ont pas encore été rendus publics.