Le Procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Moulay El Hassan Daki, a affirmé, lundi à Marrakech, que les magistrats marocains doivent s’inscrire en droite ligne avec l’exécution des conventions internationales signées par le Royaume, et particulièrement celles qui concerne les droits de l’Homme.
Selon le quotidien Al Akhbar du mercredi 15 décembre, Daki a aussi appelé les hauts responsables de la magistrature à prendre leurs responsabilités en ce sens afin que tous les cadres travaillant sous leurs ordres implémentent cette importante orientation.
Le président du ministère public s’exprimait à l’occasion de l’ouverture des travaux de la première session de formation dans le cadre de la deuxième étape du Programme de renforcement des capacités des magistrats en matière des droits de l’Homme. Cette session de formation se tient actuellement à Marrakech, au profit d’une première promotion de magistrats, du 13 au 15 décembre, sous la direction d’experts marocains et étrangers.
Jusqu’ici, quelque 719 magistrates et magistrats ont profité de cette formation, s’est félicité le procureur général du Roi près la Cour de cassation. Daki, qui a précisé que 123 magistrats actuellement en formation, sont des cadres relevant du parquet général, alors que 108 autres proviennent de diverses institutions nationales, comme le Conseil national des droits de l’Homme, la Direction générale de la sûreté nationale, la Gendarmerie royale et la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion.
Cette sessions de formation met en valeur les critères internationaux de respect de droits de l'Homme en matière du droit à un procès juste, la protection contre la torture et les mauvais traitements, la protection contre les arrestations arbitraires, le respect du droit des personnes emprisonnérs, et l'encadrement dl'e usage de la force publique.
Daki a également mis en avant l’importance de cette formation à travers le poids des partenaires qui y ont contribué, à savoir le Conseil de l’Europe, l’Union européenne, le Haut conseil du pouvoir judiciaire, et la participation d’experts nationaux et internationaux, dont des professeurs universitaites émérites et des chercheurs en droits de l’Homme.