S’exprimant lors de l’émission Grand Format, Rachid Hammouni, natif de Missour, province de Boulemane, a estimé que ce gouvernement brille par son absence politique. Notre interlocuteur, né en 1971, n’a pas trouvé de mots assez forts pour dénoncer le comportement d’Aziz Akhannouch à l’encontre des députés de l’opposition (USFP, MP, PPS, PJD) en rappelant le dédain du chef de l’exécutif envers le Parlement et l’opposition.
«Pour manifester leur colère, les députés de l’opposition ont vite réagi en quittant une première fois l’hémicycle», a rappelé Rachid Hammouni, vieux routier de la politique avec ses deux mandats consécutifs de député de la province de Boulemane.
«Ce gouvernement, fort de sa majorité (RNI, PAM, Istiqlal) marginalise les institutions», a martelé Rachid Hammouni connu pour être actif lors des débats parlementaires. L’incident d’Aziz Akhannouch n’a pas encore été digéré par l’ensemble des députés de l’opposition. Pour rappel, Akhannouch avait déclaré ce lundi 17 juillet 2024, des propos choquants.
«Je sais parfaitement ce que je vais entendre ici et là. Mais, soyez tranquilles, quand les propos ne me conviennent pas, ils rentrent par une oreille et ressortent par l’autre», a-t-il déclaré avant d’estimer que «le gouvernement, de par sa forte majorité, marginalise l’opposition et l’institution» parlementaire.
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Le président du groupe parlementaire du PPS a également affirmé en substance qu’un remaniement ministériel est nécessaire. «Non seulement nous (opposition dont le PPS), mais au sein même de la majorité, il existe une conviction à l’égard d’un remaniement ministériel», a affirmé ce membre du bureau politique du Parti du Livre.
Interrogé par ailleurs sur le phénomène des poursuites judiciaires contre de nombreux députés accusés de corruption et de détournement de deniers publics, Rachid Hammouni a déploré ce phénomène en rappelant la mise en place d’une charte d’éthique au sein de la Chambre des représentants. «Ce phénomène est malheureusement présent dans d’autres domaines», a-t-il regretté.
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Ce haut cadre du PPS a abordé aussi la longue présidence du PPS par Nabil Benabdallah, estimant que sa présence à la tête de ce parti constitue «un choix exclusif des militants». «Ce n’est pas Nabil Benabdallah qui a demandé à rester, mais ce sont les militants et le congrès», a-t-il conclu avant de relever d’autre part sa préférence musicale au Maroc. «J’adore les chansons d’Abdelwahab Doukkali», a-t-il confié en souriant.