Un chèque de 700.000 dirhams pour le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, des chèques de 600.000 dirhams pour les ministres et 500.000 dirhams pour les secrétaires d’Etat. Telles sont les indemnités de départ qui seront octroyées aux membres de l’actuel gouvernement sortant.
L'indemnité est calculée sur la base de dix fois le salaire forfaitaire global de chaque bénéficiaire, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 14 septembre. Et ce n’est pas fini. Les membres du gouvernement sortant percevront, durant toute leur vie, une pension de retraite. Celle-ci est de l’ordre de 48.000 dirhams pour le chef du gouvernement, 39.000 dirhams pour les ministres et 30.000 dirhams pour les secrétaires d’Etat. En cas de décès, la moitié de cette pension est automatiquement versée aux ayants droit. Ces sommes d’argent sont supportées par le budget de l’Etat, précisent les sources du quotidien.
Mais, depuis 2007, les pensions en question sont versées par la Caisse marocaine des retraites (CMR), ajoutent les mêmes sources qui font remarquer que les données sur le nombre de pensions versées et leurs bénéficiaires ne sont pas disponibles. Et de s’interroger sur cette discrimination entre les fonctionnaires qui ne perçoivent leur pension de retraite qu’après l’âge de 63 ans, alors que les ministres en bénéficient dès le lendemain de leur départ.
Bien plus, poursuit le quotidien, un ministre bénéficie d’une pension de retraite même si son mandat au gouvernement s'est limité à quelques mois. C’est pour cela, rappelle le quotidien, que plusieurs composantes de la société civile ne cessent de demander la suppression pure et simple des retraites des ministres, à l’instar de celles des parlementaires. Ces pensions de retraite des ministres sont casées dans la rubrique des retraites sans cotisation, dans la loi de Finances. Dans les annexes du budget 2021, les sources du quotidien font savoir que le montant consacré à ces retraites en 2021 est de l’ordre de 727 millions de dirhams. Autant dire que cette enveloppe budgétaire sera revue à la hausse dans le prochain exercice de la loi de Finances.