Les départements de la culture, de la jeunesse et de la communication ne bénéficieront d’aucun poste budgétaire au titre de l’exercice 2022. Autant dire qu’aucun recrutement ne sera permis en leur sein. Ces mesures prévues par le projet de loi de finances de l’année 2022 ont suscité la colère des syndicats, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 23 et 24 octobre. A ce propos, la Fédération nationale des fonctionnaires du ministère de la Jeunesse et des sports, affiliée à l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), a adressé une lettre de protestation au ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
D’après les sources d’Assabah, le syndicat proche du parti de l’Istiqlal (PI) a demandé au ministre «de réserver les postes budgétaires en instance au titre de l’exercice précédent aux lauréats des instituts relevant des secteurs marginalisés».
Dans ce cadre, la fédération a proposé au ministre de réserver l’ensemble des places du dernier concours aux lauréates de l’Institut royal de formation des cadres. Et de souligner que «le secteur de la Jeunesse souffre d’une hémorragie qui le prive de jeunes compétences et de cadres capables de servir les jeunes et l’ensemble des citoyennes et des citoyens». De même, poursuit le quotidien, la fédération a évoqué le cas de 198 maisons de jeunes fermées à cause du manque de cadres et d’autres plongées dans la précarité et dégradées.
Le syndicat a également interpellé le ministre de la Jeunesse au sujet du discours royal prononcé à l’occasion de l’ouverture de la première session de la première année législative de la onzième législature, notamment les orientations concernant la promotion de l’économie, du social et la voie à suivre en phase post-covid, en mettant l’accent sur la jeunesse. Pour concrétiser cette approche, le syndicat réitère son engagement et sa collaboration en tant que partenaire social avec le département ministériel chargé de la jeunesse, ajoute le quotidien.