GenZ212. Saâd Eddine El Othmani plaide pour la légitimité des manifestations pacifiques et met en garde contre les dérives violentes

Saâd Eddine El Othmani lors du 5ème congrès du Parti Libéral marocain (PLM) à Rabat, le 4 octobre 2025. (Y.Mannan/Le360)

Le 04/10/2025 à 17h52

VidéoEn marge du congrès du Parti libéral marocain (PLM), l’ancien chef du gouvernement Saâd Eddine El Othmani a réaffirmé son attachement aux libertés publiques. Tout en condamnant fermement les violences qui ont récemment émaillé plusieurs villes, il a plaidé pour la légitimité des manifestations pacifiques, appelant la jeunesse à exprimer ses revendications dans le respect de la loi et à se prémunir contre toute tentative d’infiltration par des fauteurs de troubles.

L’ancien chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a pris position sur les récents troubles qui ont secoué plusieurs villes du Royaume. Tout en réaffirmant la légitimité des manifestations pacifiques, il a condamné avec fermeté les actes de vandalisme et les violences ayant causé des dégâts humains et matériels.

Selon les données du ministère de l’Intérieur, près de 70% des incidents seraient imputables à des adolescents, donc à des mineurs, dont la responsabilité incombe en premier lieu aux familles. «Nous saluons la jeunesse qui exprime ses opinions de manière pacifique et civilisée», a déclaré M. El Othmani, avant de mettre en garde contre «l’infiltration d’éléments opportunistes cherchant à semer la violence, voler ou agresser».

Rencontré en marge des travaux du 5ème congrès du Parti libéral marocain (PLM), l’ancien secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) a dénoncé ces «violences aggravées», tout en insistant sur le caractère «essentiel» du respect des libertés publiques, au premier rang desquelles la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement, dans le strict cadre de la loi.

À propos de sa présence à ce congrès, Saâd Eddine El Othmani a expliqué qu’il répondait à une invitation du secrétaire général du PLM, Isaac Charia. Il a également tenu à préciser qu’il n’avait «jamais cessé» ses activités politiques depuis son départ de la primature en septembre 2021. «Je suis toujours en activité, je n’ai jamais arrêté pour dire que je repars de nouveau», a-t-il affirmé.

Toutefois, l’ancien dirigeant islamiste s’est gardé d’évoquer le gel de ses activités au sein du PJD, dirigé par son prédécesseur Abdellilah Benkirane.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 04/10/2025 à 17h52